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Qu’est-ce que les Y pensent des Z?

Four teenagers (13-15) smiling, portrait (Digital Enhancement) Photo: Getty Images

Ici et là, on ne cesse de parler des milléniaux, c’est-à-dire des 18-34 ans qui ne cessent de prendre une place grandissante dans notre société, en particulier dans le marché du travail. Du coup, les autres générations passent sous le radar, à tort. Je pense notamment à ceux qu’on présente comme les Z, soit la relève de demain, qui a moins de 18 ans.

Pourquoi s’intéresser dès à présent aux Z? Parce qu’ils représentent l’avenir. Ni plus ni moins. Et parce qu’il se pourrait bien qu’ils apportent de nouvelles valeurs, et donc, de nouveaux changements au travail.

Fort heureusement, le cabinet-conseil Deloitte s’est récemment penché sur les Z avec un angle original : dans son étude annuelle The 2017 Deloitte Millennial Survey, ses experts se sont en effet demandé comment les milléniaux percevaient les plus jeunes qu’eux, les Z. Ce qu’il en ressort est littéralement fascinant, comme nous allons le voir ensemble…

Aux yeux des milléniaux, les Z présentent deux grandes qualités: d’une part, nombre d’entre eux sont de véritables petits prodiges du point de vue technologique; d’autre part, ils ont un vrai don pour attraper au vol des idées totalement neuves. En deux mots : technologie et créativité. Tels sont leurs grands atouts.

Néanmoins, lorsqu’on leur demande quel sera l’impact global des Z au travail, une minorité des milléniaux canadiens (46 %) pensent qu’il sera positif! Le Canada se distingue ainsi du reste du monde, qui, lui, voit plutôt d’un bon œil l’arrivée prochaine des Z.

De fait, 73 % des milléniaux américains considèrent positivement la venue des Z sur le marché du travail. Idem pour 75 % des milléniaux brésiliens, ou encore pour 91 % des milléniaux indiens. C’est bien simple, outre le Canada, seulement cinq pays affichent un a priori négatif : la Corée du Sud, le Japon, l’Allemagne, la Belgique et la Suisse. Partout ailleurs, les milléniaux semblent vouloir accueillir les Z à bras ouverts.

C’est que les Z vont avoir besoin d’apprendre à «travailler fort», d’après la plupart des milléniaux canadiens. Oui, il leur faudra apprendre à «donner le meilleur d’eux-mêmes» et à «arrêter d’en faire toujours le moins possible».

De manière générale, 78 % des milléniaux sont convaincus que les Z vont avoir besoin de soutien lorsqu’ils vont décrocher leur premier emploi. Et ce, dans l’optique d’acquérir plusieurs vertus essentielles pour perdurer au travail, dont «la patience», «la maturité» et «l’intégrité».

«Les Z n’auront pas nécessairement besoin de cultiver des compétences techniques pour briller d’emblée au travail; en revanche, il leur faudra développer des compétences relationnelles (communication, leadership, professionnalisme, etc.) qui leur font défaut pour l’instant. À noter toutefois que c’est, en un sens, tout à fait normal, car ces compétences s’acquièrent en général avec l’âge», notent les experts de Deloitte dans leur étude.

Voilà, donc, ce que pensent les milléniaux de ceux qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail. L’a priori est, disons, globalement positif, même si quelques appréhensions pointent d’ores et déjà à la surface. Pas de choc générationnel en vue, seulement quelques ajustements, lesquels se révéleront probablement positifs pour les organisations qui accueilleront en leur sein les tout premiers Z.

À retenir
Qui entend recruter prochainement des Z se doit d’anticiper quelques changements dans son type de management. Il va lui falloir, si on en croit les milléniaux, porter une attention toute particulière à l’accueil des nouveaux venus ainsi qu’au soutien qui leur sera procuré, au moins durant les premiers temps. En effet, cela les aidera à bien saisir la dynamique interne, puis à s’y adapter au mieux, l’idée étant de leur permettre de vite exprimer leurs talents à leur pleine mesure.

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