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Les pièges du travail autonome

Top view of laptop in girl's hands sitting on wooden floor with coffee Photo: Getty Images/iStockphoto

Horaire sur mesure, possibilité de travailler de la maison, liberté dans le choix des mandats et des clients: le travail autonome recèle de nombreux avantages… mais aussi certains pièges. En voici quelques-uns.

Penser que le client est notre ami
Bien qu’il soit possible – et même souhaitable – d’entretenir une relation cordiale avec nos clients, il est important de garder à l’esprit qu’ils sont des partenaires d’affaires, et non des amis. «Il est plus facile de négocier lorsqu’on conserve une saine distance. À l’inverse, il ne faut pas devenir paranoïaque non plus et s’imaginer que les clients cherchent toujours à nous escroquer», souligne Jean-Benoît Nadeau, qui a écrit Le guide du travailleur autonome 3.0. (Québec Amérique).

Croire qu’un seul client suffit
Quand vient le temps d’investir, on dit souvent qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Le même principe s’applique lorsqu’on est travailleur autonome. «En ayant un seul client, on n’a aucune marge de manœuvre pour négocier. On se place aussi en position de vulnérabilité. S’il y a des changements dans l’organisation et que le nouveau patron décide de faire affaire avec une autre firme, ou si notre client fait faillite, on vient de perdre notre principale source de revenus», illustre M. Nadeau, qui est lui-même travailleur indépendant.

Dire toujours oui
Dans le but de se forger une expérience et de se faire connaître, les travailleurs indépendants qui se trouvent en début de carrière ont souvent tendance à accepter tous les mandats. Cette stratégie peut toutefois s’avérer contre-productive, car elle peut nous conduire à accepter des mandats trop éloignés de notre champ de spécialité. «Par ailleurs, il est faux de prétendre que le client a toujours raison; ses exigences sont parfois déraisonnables et dans ce cas, il faut savoir lui dire non de façon polie, mais ferme», ajoute Jean-Benoît Nadeau.

Essayer de porter tous les chapeaux
En plus de mener à bien ses contrats, le travailleur autonome doit vendre ses services, gérer sa comptabilité, administrer ses comptes sur les réseaux sociaux, alouette! Or, ce n’est pas parce qu’on a choisi de se lancer à son compte qu’on doit obligatoirement tout faire seul. «Malheureusement, beaucoup de travailleurs indépendants se limitent dans leur développement, parce qu’ils n’ont pas appris à déléguer, se désole M. Nadeau. Par exemple, quand on a besoin de traduire quelque chose, on a deux choix : on peut soit consacrer trois ans de notre vie à faire un baccalauréat en traduction, soit faire appel à un traducteur agréé… Qu’est-ce qui est le plus rentable, selon vous?»

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