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Avez-vous le profil de l’intrapreneur?

Woman in surroundings of digital technology Photo: Getty Images/iStockphoto
Anne-Hélène Dupont - 37e avenue

Vous rêvez de devenir votre propre patron, mais hésitez à vous lancer en affaires par peur des risques que comporte l’entrepreneuriat?

Il existe une solution intermédiaire : devenir intrapreneur. Voici cinq questions qui vous aideront à déterminer si ce rôle est pour vous. Bien que popularisé ces dernières années par de grandes entreprises qui l’encouragent, dont Google et Facebook, le concept d’«intrapreneur» ne date pas d’hier.

C’est l’entrepreneur américain Gifford Pinchot III qui l’a d’abord défini dans son livre Intrapreneuring: Why You Don’t Have to Leave the Corporation to Become an Entrepreneur, publié en 1985. Ce terme désigne un travailleur qui se comporte comme un entrepreneur, mais qui met son esprit d’entreprise au service de l’organisation qui l’emploie.

Avez-vous la fibre intrapreneuriale? Voici cinq questions pour le savoir.

1. Qu’est-ce qui vous motive à vous rendre au boulot chaque matin?

Si les premiers éléments de votre réponse concernent l’argent et vos longues vacances annuelles, l’intrapreneuriat n’est probablement pas pour vous. Est-ce plutôt le développement de nouveaux projets, la recherche de moyens destinés à améliorer les processus, les résultats de l’entreprise qui vous emploie et la perspective de développer de nouvelles compétences qui vous tirent du lit chaque matin? Voilà une mentalité d’intrapreneur.

2. Quelle est votre attitude face au changement?

L’intrapreneur ne se contente pas de tolérer le changement; il le recherche. Il se sent à l’étroit dans la routine et préfère explorer, tester, optimiser. Et il n’hésite pas à modifier un projet en cours de route pour augmenter ses chances de succès. Si, au contraire, vous avez besoin du côté rassurant de la routine et que vous mettez du temps à vous adapter aux changements, l’intrapreneuriat risque de ne guère vous satisfaire.

3. Comment réagissez-vous aux problèmes et à l’échec?

Pour l’intrapreneur, la «recherche de nouveaux défis» n’est pas une formule passe-partout qu’on affiche sur LinkedIn. Il voit les problèmes et les irritants comme autant d’occasions d’exercer sa créativité afin d’améliorer les processus et les résultats. Comme l’entrepreneur, l’intrapreneur est conscient que tout projet peut se solder par un échec. Mais il ne se laisse pas freiner par cette possibilité. Et s’il échoue, il ne craint pas de se retrousser les manches et de recommencer.

4. Savez-vous couver vos idées?

«Couver», c’est-à-dire à la fois protéger et développer. Car avant de parler de son projet, l’intrapreneur le peaufine et cherche les moyens de le mettre en œuvre, tout en gardant un profil bas : pas question que d’autres s’emparent de son idée ou s’emploient à miner sa motivation! Ce n’est qu’une fois qu’il a élaboré un «plan d’affaires» solide et qu’il a bien affûté ses arguments pour convaincre les dirigeants de la pertinence de son initiative que l’intrapreneur leur en fait part.

5. Êtes-vous prêt à partager votre succès?

S’il fait bien de garder le silence sur son projet pour lui laisser le temps de mûrir, l’intrapreneur doit cependant faire preuve d’esprit d’équipe lorsque vient le temps de mettre son plan à exécution. Car il ne doit pas perdre de vue qu’il reste un employé. C’est donc à l’entreprise que l’idée doit profiter. Il lui faut aussi faire des compromis pour mener le projet à terme… et bénéficier des ressources de l’entreprise pour le réaliser.

Vous croyez avoir le profil de l’intrapreneur? À vous de jouer!

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