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Engagé, un ballon sous le bras

Photo: Josie Desmarais

Passionné de soccer depuis toujours, Djamel Zidani a tout naturellement choisi 
ce sport comme vecteur d’implication dans sa communauté. Depuis cinq ans, cet étudiant ahuntsicois de 22 ans s’investit dans les Jeux de la rue, un projet mis en place par l’organisme de travail de rue RAP Jeunesse.

Comment en êtes-vous venu à vous impliquer par le biais du soccer?
J’ai grandi en jouant dans 
les parcs et dans les clubs 
de soccer. J’ai rencontré mes amis grâce à ce sport. À 17 ans, j’ai su par hasard que les Jeux de la rue cherchaient un agent de liaison. J’ai décidé de postuler, parce que je trouvais cela vraiment cool comme emploi d’été. Je pouvais travailler tout en gardant ma routine. Le fait de s’impliquer permet de faire une différence. Si chacun y met un peu du sien, ça donne un esprit de communauté. Dans mon cas, c’est par rapport au sport. Je ne le remarque pas parce que c’est ma passion.

Quel est le rôle d’un agent de liaison?
C’est de faire le pont entre la clientèle qui n’a pas accès aux activités sportives et les compétitions des Jeux de la rue. On nous engage pour notre maîtrise du sport et pour notre réseau auprès des jeunes d’un quartier donné. Durant l’été, l’agent de liaison est payé pour aller faire la promotion du sport et fidéliser les jeunes qui vont jouer dans les parcs. Ce que j’aimais vraiment, c’est que je connaissais déjà les jeunes d’Ahuntsic. J’y ai grandi, j’y ai joué; alors pour moi, c’était plus facile. J’ai travaillé comme agent de liaison pendant quatre étés; les jeunes ont commencé à m’associer aux Jeux de la rue. Parfois, je me promène, et certains me disent : «Comment ça va, M. Jeux de la rue?» Pour moi, c’est une implication en même temps qu’un emploi. Cet été, je n’ai pas travaillé pour eux, mais quand on demandait mon aide, j’étais là. Je participe encore à des réunions, car je souhaite continuer à m’impliquer.

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’esprit des Jeux de la rue?
Les jeunes n’ont pas tous accès aux services de compétitions, aux équipes de soccer civiles ou même scolaires. Certains n’en ont pas les moyens, et d’autres ne sont juste pas assez responsables ou désireux de s’engager. Les Jeux de la rue leur donnent l’occasion de venir et de pratiquer leur sport librement dans un esprit mobilisateur. Ce sont des tournois gratuits, où des Montréalais de 12 à 24 ans viennent s’inscrire sur place, avec leurs amis, et compétitionner contre d’autres équipes. Ils aiment cela et reviennent chaque année.

Pensez-vous que le soccer soit une source d’inspiration pour les jeunes?
De façon générale, c’est sûr que le sport canalise l’énergie vers de meilleures pratiques. L’été, si les jeunes n’ont pas école, pas de travail, et ne sont pas dans un camp de jour, ils vont s’ennuyer et se retrouver probablement livrés à eux-mêmes. C’est 
préférable de les voir jouer à un sport plutôt que de les laisser vagabonder, faire du flânage ou encore du vandalisme. À mon avis, le soccer n’est pas juste un sport, mais un style de vie. Cela permet d’approdonfir des connaissances, de développer son estime de soi, mais aussi de se responsabiliser.

En rafale

  • Quel est votre livre préféré? La ferme des animaux, 
de George Orwell
  • Quel a été votre dernier voyage? À Chicago, fin juillet, pour assister au Match des étoiles AT&T de la MLS contre le Real Madrid. C’est le cadeau que j’ai gagné comme finaliste – représentant l’Impact de Montréal – du concours annuel du joueur par excellence communautaire de MLS Works, en plus d’une somme de 1000$ à reverser à l’organisme de mon choix. J’ai opté pour RAP Jeunesse.
  • Décrivez Montréal en trois mots? Diversité, sport et 
opportunités.

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

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