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Monteur de lignes, un bon métier de plein air

Photo: Yves Provencher/métro

En raison de sa rémunération plus élevée que la moyenne, la profession de monteur de lignes attire beaucoup de candidats. Chaque année, le Centre de formation en montage de lignes (la seule institution à offrir ce programme) reçoit entre 1 000 et 1 200 demandes d’inscription. Cependant, seuls 140 élèves sont admis annuellement. «Les aspirants doivent d’abord se soumettre à des tests psychométriques et physiques. Nous nous assurons ainsi de former des gens qui ont vraiment ce qu’il faut pour faire ce métier», explique M. Gaudreau.

Les heureux élus devront se soumettre à une formation de 900 heures. «Dès le premier jour, on les fait grimper dans un poteau. Ils savent donc tout de suite s’ils sont ou non à leur place», indique M. Gaudreau.

Selon le directeur, le taux de placement est de près de 100 %. «Contrairement à ce qu’on pense, nos diplômés ne travaillent pas uniquement chez Hydro-Québec. Ils peuvent aussi être embauchés par des entrepreneurs en construction et par des entreprises de télécommunications», précise-t-il.

Portrait

Métro s’est entretenu avec Stéphane Harvey, monteur de ligne

Pourquoi avez-vous choisi tout spécialement la profession de monteur de lignes?
J’aime être à l’extérieur et, dans ce métier, on est pratiquement toujours, toujours dehors. Je suis aussi un amateur d’escalade, donc travailler en hauteur ne me faisait pas peur. Et puis, je suis une personne manuelle. Le montage de lignes était donc tout indiqué pour moi!

Quelles sont les principales tâches d’un monteur de lignes?

On doit installer, entretenir et réparer des câbles et différentes structures qui servent au transport et à la distribution de l’électricité ou des télécommunications.

Quelles qualités un monteur de lignes doit-il posséder?
Il faut être rigoureux, surtout sur le plan de la sécurité, parce qu’on travaille en hauteur et avec des lignes qui peuvent être sous tension. Il faut aussi être résistant, parce qu’on est souvent appelé à travailler lorsque la nature se déchaîne. Le métier requiert également un minimum de forme physique.

Quels aspects du travail préférez-vous?
Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est être dehors et travailler en hauteur.

Quelles sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?

Les horaires ne sont pas toujours faciles. Lorsqu’il y a une panne ou un bris, les journées peuvent être longues. Il arrive aussi qu’on soit sur appel et qu’on travaille le soir ou les fins de semaine. Mais on finit par s’y faire.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui songe à devenir monteur de lignes?
Il faut faire ce métier pour les bonnes raisons. C’est un emploi bien rémunéré, mais très exigeant. C’est donc important d’aimer ce qu’on fait.

Travail extrême à plusieurs points de vue
Travailler en hauteur, manipuler des lignes électriques sous haute tension, affronter des conditions climatiques parfois extrêmes. Décidément, les monteurs de lignes, n’ont pas froid aux yeux.

«C’est un métier qui comporte un certain danger et qui est exigeant sur le plan physique, mais qui offre un très bon salaire», affirme André Gaudreau, le directeur du Centre de formation en montage de lignes. D’après Emploi-Québec, les monteurs de lignes gagnent en moyenne 72 000 $ par année. À titre comparatif, le salaire annuel moyen au Canada se situe à 45 000 $.

 

CV
Formation : Formation professionnelle en montage de lignes électriques, Centre de formation en montage de lignes, 1999-2000
Employeur au moment de l’entrevue : Hydro-Québec
Dans la profession depuis : 2004

Le métier en chiffres

Le montage de lignes est une chasse-gardée masculine. Les femmes ne représentent que 4 % des effectifs.

  • Le réseau de transport d’électricité et de distribution aérienne d’Hydro-Québec compte quelque 130 000 km de lignes. Mises bout à bout, ces lignes pourraient faire plus de trois fois le tour de la Terre.
  • Les monteurs peuvent entretenir ou réparer des lignes de 735 000 volts… sans interrompre le courant. Pour éviter d’être électrocutés, ils doivent respecter des normes de sécurité très strictes et utiliser un équipement spécialisé (nacelle, perche et gants isolants, entre autres.

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