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Quelques semaines pour trouver un emploi

Graduate students tossing up hats over blue skyGraduate students tossing up hats over blue skyGraduate students tossing up hats over blue skyGraduate students tossing up hats over blue sky Photo: Getty Images/iStockphoto
37e Avenue - Anne-Claire Dalmont

Environ 67 % des titulaires d’un baccalauréat et 81 % des titulaires d’une maîtrise, obtenus en 2015, occupaient un emploi à temps plein ou à temps partiel 20 mois après l’obtention de leur diplôme.

C’est ce que révèle une enquête récente du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec.

Combien de temps s’est-il écoulé avant de décrocher un emploi?
D’après cette enquête réalisée en 2017 sur la promotion 2015, la durée moyenne pour décrocher un emploi a été de 9 semaines pour les bacheliers et de 10 semaines pour les titulaires d’une maîtrise. À noter : les hommes ont pris un peu plus de temps que les femmes à décrocher un premier emploi.

Par ailleurs, sur l’ensemble des titulaires d’un baccalauréat, 43,6 % n’ont pas eu à le chercher, cet emploi. Du côté des diplômés en sciences de la santé, 61,8 % ont décroché un emploi rémunéré sans entreprendre de démarches de recherche d’emploi. Idem pour les titulaires d’une maîtrise, qui sont près de la moitié à avoir obtenu un premier emploi à leur sortie de l’école.

S’agit-il de boulots «alimentaires» ou sont-ils liés au domaine d’études?
Les diplômés travaillent majoritairement dans leur domaine. Chez les titulaires d’un baccalauréat, le lien entre le diplôme obtenu et l’emploi exercé est passé de 76 % en 2015 à 77,3 % en 2017. Et pour ceux ayant une maîtrise, on a atteint 81 % en 2017.

Dans quel domaine d’études est-il plus aisé de trouver un poste une fois diplômé?
On observe de nettes différences selon les domaines d’études. Du côté des bacheliers, les sciences de l’éducation, les sciences de l’administration ainsi que les sciences appliquées enregistrent de bons résultats, avec des taux d’emploi respectifs de 86,2 %, 82,4 % et 74,3 %. Les moins chanceux sont les étudiants en lettres et en droit, qui ont des taux d’emploi relativement faibles, de 54 % et 58 % respectivement.

Pour les détenteurs d’une maîtrise, ce sont les sciences de la santé, les sciences de l’éducation et le droit qui l’emportent, avec un taux de chômage très faible (moins de 2 %).

Et le salaire dans tout ça?
Les titulaires d’un baccalauréat ou d’une maîtrise en emploi à temps plein percevaient respectivement un salaire hebdomadaire brut moyen de 978 $ et de 1 243 $, et ce, 20 mois après l’obtention de leur diplôme.

Tout le monde à égalité?
Si on observe les chiffres de plus près, on peut cependant voir que les femmes et les hommes sont encore loin de toucher le même salaire. Les bachelières ayant un emploi à temps plein recevaient en moyenne 5 720 $ brut de moins par an, soit 88,5 % du salaire des hommes dans la même situation.

Certes, l’étude indique que cette différence s’explique par le fait que les femmes travaillent en moyenne moins d’heures que les hommes chaque semaine, mais chez les détenteurs d’une maîtrise, même en tenant compte de ce facteur, l’écart salarial reste élevé (7,8 %).

Pour finir sur une note positive, même si pour bon nombre de jeunes diplômés l’insertion en emploi demeure un défi, il est important de souligner que, dans l’ensemble, «l’insertion sur le marché du travail est plus facile pour les titulaires d’un diplôme universitaire que pour l’ensemble de la population active du Québec, dont le taux de chômage atteignait 6,2 % en janvier 2017», conclut l’enquête.

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