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Un passe-partout pour la vie

Photo: Christine Chevarie

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes aux parcours inspirants.

Jonathan Paz Briceno offre son soutien académique aux élèves du primaire des écoles d’Hochelaga-Maisonneuve.

Par l’entremise de l’organisme Je passe partout, le jeune homme de 20 ans d’Anjou lutte à sa façon contre le décrochage scolaire, une cause qui lui tient particulièrement à cœur.

Qu’est-ce qui vous a motivé à proposer vos services pour faire du soutien académique auprès des jeunes?
Quand j’étais au primaire, j’avais un peu de misère et j’aurais aimé avoir quelqu’un pour m’aider. Mes parents travaillaient beaucoup et ils n’avaient pas le temps de le faire. C’est pour ça que j’ai voulu donner mon aide aux jeunes.

Pourquoi avoir choisi de vous investir dans la lutte au décrochage scolaire?
Le fait de décrocher de l’école enlève beaucoup d’opportunités dans la vie tant sur le plan personnel et sur celui de l’emploi. À long terme, ça affecte la qualité de vie. Mes parents (originaires du Costa Rica) sont arrivés à Montréal à 17 ans, où ils ont fini leurs études secondaires. Ma mère est tombée enceinte de mon grand frère, ils se sont mariés et ils n’ont pas eu le choix de commencer à travailler. Actuellement, au cégep, j’ai plus de scolarité qu’eux. De savoir qu’il y a des jeunes qui ont la possibilité d’étudier et qui la gaspillent, ça m’enrage un petit peu. Ça me donne envie de lutter contre ça. Les jeunes, c’est notre avenir.

Votre travail auprès des garçons en difficulté académique est particulièrement apprécié. En quoi votre approche avec eux diffère de celle avec les filles?
Quand j’étais au primaire, les filles travaillaient plus que les gars. Là, j’ai remarqué que les gars travaillent beaucoup, autant que les filles. Par contre, je passe plus de temps à les aider. Souvent, il faut que je sois assis à côté d’eux, ce que je n’ai pas besoin de faire avec les filles. Il faut plus les «challenger». Je fais de petites ententes avec eux pour les motiver. Par exemple, avec un jeune qui avait plus de difficulté en français, on a négocié de lire les pages à tour de rôle lors de l’aide à la lecture. Finalement, il s’est beaucoup amélioré.

Qu’est-ce qui vous motive à continuer?
Notre travail ressort dans leur évaluation. Les jeunes me montrent leur évaluation avec le collant et le petit bravo. Au fur et à mesure, ça fonctionne. Ça leur donne le goût de venir et ils sont plus motivés à travailler. De voir un petit sourire dans leur visage, c’est le plus gros merci qu’on peut recevoir. Et de savoir que je fais une différence me donne envie de continuer.

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En rafale

  • Décrire en trois mots ce que représente Montréal pour vous. Multiculturel, opportunités, chaleureux
  • Trois films qui vous ont particulièrement marqué ? Aurore, Titanic et Coach Carter
  • Quel artiste montréalais écoutez-vous présentement sur votre iPod? Les Colocs
  • Personnalité vivante ou décédée avec qui vous prendriez un verre et pourquoi? Oscar Schindler. Il avait le choix de s’enrichir, mais il a plutôt choisi d’aider les juifs. Je voudrais savoir pourquoi il l’a fait.

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