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Ingénieur minier: du travail de terrain

Photo: collaboration spéciale

CV

  • Nom : Raphaël Ouellet
  • Formation: Baccalauréat spécialisé en génie minier, Université McGill, 2007 à 2010
  • Employeur au moment de l’entrevue: Xstrata Nickel
  • Dans la profession depuis: 2010

Pourquoi avez-vous choisi la profession d’ingénieur minier?
J’ai d’abord choisi le génie, parce qu’ayant un esprit logique, j’aimais beaucoup la physique et le calcul de forces. J’ai ensuite opté pour le secteur minier parce que je ne voulais pas être pris dans un bureau. J’étais aussi attiré par la grosse machinerie utilisée dans les mines. C’est un milieu dans lequel tout est démesuré, impressionnant. La première fois que j’ai mis les pieds sur un chantier minier, j’ai tout de suite ressenti l’effet «wow»!

Quelles sont les principales tâches d’un ingénieur minier?
On s’occupe principalement de la planification minière. On doit, par exemple, déterminer comment arriver au minerai de la façon la plus rapide, économique et sécuritaire possible.

Quelles qualités un ingénieur minier doit-il posséder?
Ça demande deux qualités principales : il faut être un bon planificateur, c’est-à-dire avoir un bon sens de l’organisation et des responsabilités, et avoir un esprit logique. Il faut aussi aimer travailler sur le terrain et être prêt à travailler en région éloignée.

Quels aspects du travail préférez-vous?
On est souvent sur le terrain, et ça me plaît. J’aime aussi voir mes plans et mes projets se réaliser. Les choses bougent vite dans mon domaine; souvent, les plans que j’élabore sont mis en branle le jour même! C’est très gratifiant.

Quelles sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?
Ce n’est pas toujours facile de travailler en région éloignée. Ma conjointe et moi habitions auparavant en Abitibi. Après l’arrivée de notre enfant, nous avons décidé de nous rapprocher de nos familles et de revenir dans la région de Montréal. Je travaille maintenant à la mine Raglan, dans le Nunavik, selon un horaire 2-3-3-2. Ça signifie que je travaille deux ou trois semaines d’affilée, puis j’ai droit à deux ou trois semaines de congé. C’est sûr que je trouve ça difficile d’être séparé de ma famille pendant plusieurs jours, mais heureusement, nos journées sont bien remplies, alors le temps passe vite. Et puis quand je suis à la maison, j’en profite pleinement. Je peux passer des journées entières avec mon garçon, alors que mes amis, eux, voient leurs enfants seulement quelques heures le soir.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage cette profession?
Il ne faut pas laisser les études nous décourager. La formation est difficile, c’est vrai, mais une fois sur le marché du travail, nous n’en sommes que plus fiers!

Une profession stimulante et des salaires alléchants

Les ingénieurs miniers figurent parmi les mieux payés de leur profession. D’après l’Enquête sur la rémunération directe des ingénieurs salariés du Québec de 2012, leur salaire de base s’élève en moyenne à 116 900 $, alors que celui de l’ensemble des ingénieurs se situe à 92 500 $.

Cet écart s’explique essentiellement par la forte croissance du secteur minier et la pénurie de main-d’œuvre. En effet, même si les inscriptions dans les programmes de génie minier ont beaucoup progressé ces dernières années – à l’École Polytechnique de Montréal, on comptait 10 étudiants dans ce domaine en 2002, contre 98 en 2012 –, le nombre de diplômés ne suffit toujours pas à répondre à la demande.

Bien qu’en raison du ralentissement de l’économie mondiale et du recul des prix de certains métaux, quelques compagnies minières aient décidé de mettre leurs activités en veilleuse, on prévoit que les perspectives d’emploi au Québec demeureront favorables au moins jusqu’en 2016.

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