Soutenez

Le mentorat en huit questions

Photo: Métro

Se faire accompagner par un mentor permet de donner un coup de pouce à son parcours professionnel. Mais comment en bénéficier concrètement? Entrevue avec Nathalie Lafranchise, coprésidente de Mentorat Québec.

Qu’est ce que le mentorat?
C’est une relation volontaire entre deux individus, l’un ayant une expérience et des ressources dont il souhaite faire bénéficier l’autre, qui cherche à se développer.

À qui s’adresse le mentorat?
Le mentorat s’adresse les personnes en début de carrière ou en transition professionnelle. Bénéficier de l’accompagnement d’un mentor permettra de consolider sa nouvelle identité professionnelle. Par exemple, la personne accédant à un nouveau poste qui requiert un grand sens du leadership a tout intérêt à se faire accompagner d’un mentor dont le leadership est valorisé dans l’organisation.

Quel est l’intérêt de faire appel au mentorat?
Avoir un mentor donne la possibilité de mieux connaître la culture d’une organisation et les éléments tacites d’une pratique. Le mentor aidera le mentoré à trouver des repères. Bien comprendre les non-dits et les particularités d’une culture organisationnelle permet d’éviter les faux pas.

Où trouver son mentor?
Il existe des programmes de mentorat développés par des universités, des organismes d’entrepreneurs ou des associations communautaires. Il faut également profiter de toutes les occasions de réseautage pour rencontrer des personnes inspirantes ayant de l’expérience et qui pourraient devenir des mentors.

Comment choisir son mentor?
Le mentor doit représenter le type de professionnel que l’on souhaite devenir. Il faut donc le choisir en fonction des habiletés ou des compétences que l’on veut développer.

Comment établir une relation de mentorat?
C’est souvent après coup que l’on réalise que telle personne a été un mentor. La relation s’installe naturellement et graduellement. Demander directement à quelqu’un de devenir notre mentor peut être effrayant pour cette personne. Elle peut trouver prétentieux de se considérer comme un potentiel mentor. Il s’agit plutôt d’aller lui demander de l’aide et de laisser la relation de mentorat s’installer petit à petit.

Est-ce facile dans la pratique?
Les mentorés ont tendance à être paralysés par la crainte de déranger. Mais, si les mentors sont souvent surpris qu’on leur demande de l’aide, ils trouvent cela valorisant. C’est gratifiant de voir qu’on peut faire une différence dans la vie de quelqu’un.

Quelles sont les erreurs à éviter?
Il ne faut pas avoir d’attentes trop élevées par rapport à ce que le mentorat peut apporter ; par exemple, penser que le mentor nous trouvera un emploi. Il faut également que le mentoré soit prêt à s’engager. La relation de mentorat peut durer un an ou un an et demi et ce n’est pas au mentor de nourrir cette relation tout seul. Le mentoré doit être proactif et faire ses devoirs comme, par exemple, arriver préparé aux rencontres avec son mentor.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.