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Faire une pause… pour mieux rebondir

Photo: Métro

Quand la motivation au travail n’y est plus ou qu’on veut explorer un autre domaine, un bref arrêt s’impose. Encore faut-il l’organiser pour qu’il donne des résultats efficaces. Conseils.

«D’abord, assurez-vous que ce besoin de prendre le large ne cache pas une insatisfaction qui pourrait se régler par certains ajustements au boulot. Il faut prendre une décision saine, sans se sentir envahi par les émotions», conseille Claudine Bergeron, coach personnelle et professionnelle.

On avait l’impression d’avoir du temps devant nous. Puis, les jours ont filé à toute vitesse. Au point où on regarde derrière soi en ayant l’impression de n’avoir rien fait. Or, c’est souvent le moment où nos réserves financières ont fondu ou que nos prestations d’assurance chômage achèvent. On doit alors prendre une décision dans l’urgence ou accepter un emploi de type «alimentaire» pour renflouer les coffres. On n’est guère plus avancé. Pour profiter pleinement de la pause, il faut la planifier et l’organiser.

Dans un cahier, il suffit d’inscrire les démarches des prochaines semaines ou des prochains mois, les préalables à chaque étape, les dates butoirs, les ressources à contacter, etc. Pas le genre à faire des plans? On peut se vider le cerveau sur un grand carton blanc posé par terre en écrivant d’abord tout ce que qu’on désire faire pour atteindre son objectif. En utilisant des feutres de couleurs différentes, il faut ensuite établir les liens entre ces différentes étapes et les situer dans le temps. Peu importe votre méthode, votre plan se précisera au fil des jours, promet Claudine Bergeron.

Conditions gagnantes

  • L’entourage. «C’est facile de se décourager, car on plonge dans l’inconnu. Faites la sourde oreille aux saboteurs qui minimiseront votre élan de courage parce qu’eux n’ont jamais osé», suggère Claudine Bergeron.
  • Un coussin financier. Vérifiez combien de temps vous pouvez tenir le coup. Vous n’avez pas besoin d’un stress financier en plus!
  • Un plan d’action. Même si vous ne le suivez pas à la lettre, un plan donnera un cadre à votre démarche.
  • Le repos. Faites-le dans un but actif : une fois que vous aurez récupéré, l’énergie se remettra à circuler. Vous retrouverez une clarté qui vous sera nécessaire pour explorer ce que vous aimeriez faire. Déclarez-vous des journées de flânerie au besoin, mais fixez une durée pour éviter que la pause ne s’étire indûment.
  • Un plan quotidien. Quel genre de journée souhaitez-vous passer? Planifiez-la : faire de l’exercice, sortir marcher, fureter sur l’internet, lire, aller à la bibliothèque, etc. Tenez un journal de bord pour y coucher vos accomplissements quotidiens, même minimes. Sinon, votre estime de soi risque d’en prendre pour son rhume.
  • Le bilan des compétences. Peut-être pourriez-vous développer une spécialité de cet aspect de votre travail que vous appréciez le plus? N’hésitez pas à recourir aux services souvent gratuits offerts par de nombreux organismes communautaires subventionnés par Emploi-Québec.
  • Le bénévolat. Participer à un projet permet de valider vos intérêts et même de découvrir des facettes sans doute insoupçonnées de vous-même.

Source : concertacom.com

Une sabbatique… d’études?

Un ado de 17 ans annonce qu’il veut prendre une pause du cégep pendant quelques mois pour faire le point sur son parcours d’études. Inquiétude à l’horizon?

C’était le cas de Marie Quinty quand sa fille, Catherine, lui a annoncé, à la fin de son 5e secondaire, qu’elle voulait voyager. «Au début, c’était apeurant! Je connais ma fille. Très volontaire, lorsqu’elle a quelque chose en tête, elle ne l’a pas dans les pieds. Nous avons donc négocié cette sabbatique : oui, à condition qu’elle en fasse un projet. Elle a donc passé six mois au Honduras à faire de la coopération internationale. Cette expérience lui a permis de découvrir ce qu’elle avait envie de faire dans la vie. Au retour, elle s’est inscrite au cégep en intervention sociale en délinquance.»

Même chez un jeune, une pause peut donc être salutaire. S’il en profite pour s’interroger sur le sens qu’il veut donner à sa vie et qu’il organise ce temps d’arrêt, recommande Nathalie Ross, conseillère en orientation chez CODEM, un organisme communautaire qui développe l’employabilité chez les 16-35 ans : «Les changements d’orientation au cégep sont coûteux. Se frotter à la vie est parfois éclairant. Par contre, il y a une certaine forme de pensée magique. On a l’impression que le déclic se fera soudainement. On sous-estime le temps que ça prend pour se réorienter et le manque d’argent nous détourne souvent de nos objectifs.»

Peur de se tromper? Cette peur nous joue des tours, selon Nathalie Ross : «On veut souvent une garantie de résultats avant de bouger. Alors on fait du sur-place. Pourtant, il faut se mouiller. Certaines personnes persistent dans un travail ou un programme d’études insatisfaisant parce qu’elles veulent rentabiliser le temps qu’elles y ont mis, au lieu de s’avouer qu’elles ont fait une erreur et de changer de cap. D’autres sont paralysées par un besoin de perfection. C’est peut-être ce côté-là qu’il faudrait travailler.»

«Transformez la peur en excitation. Pour éviter d’alimenter vos craintes, concentrez-vous sur la prochaine étape à venir», prescrit Claudine Bergeron. Tant Nathalie Ross que Claudine Bergeron sont unanimes : n’attendez pas que votre peur parte pour bouger!

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