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Sara Frégeau: le bénévolat, une affaire de famille

Photo: Yves Provencher/Métro

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

La jeune femme consacre ses temps libres et sa carrière au bénévolat.

Tout dans la vie de Sara Frégeau, entraîneuse pour les Olympiques spéciaux Québec et enseignante à Peter Hall, une école primaire spécialisée de Ville Saint-Laurent, semble se ramener à une chose: l’aide aux personnes ayant une déficience intellectuelle.

Comment en êtes-vous arrivée à faire du bénévolat pour les Jeux olympiques spéciaux?
C’est un peu une histoire de famille. Ma mère est coordonnatrice pour la section locale de l’Ouest-de-l’Île des jeux spéciaux, et l’un de mes frères est trisomique, alors je voulais faire partie de ce mouvement et m’impliquer avec les autres membres de ma famille. Mon petit frère fait d’ailleurs partie du groupe d’athlétisme que j’entraîne, ce qui me permet de passer du temps de qualité avec lui. Mais il a une préférence pour la natation, il a gagné quatre médailles dans cette discipline aux derniers jeux provinciaux. J’ai aussi une sœur qui entraîne les athlètes du groupe des grosses quilles avec moi.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce travail?
J’aime faire partie de la vie de ces athlètes et contribuer à leur donner une meilleure estime d’eux-mêmes. C’est un environnement super positif. Je me rappelle qu’à ma première participation en tant qu’entraîneuse, lors des jeux nationaux de 2010, à London, en Ontario, j’ai été frappée par la fierté des athlètes canadiens et l’entraide dont ils faisaient preuve entre eux. Tout le monde est fier d’être là et s’encourage. Ils y sont surtout pour participer aux compétitions, pas tant pour les médailles.

Qu’est-ce qui fait de vous une bonne entraîneuse?
Je pense qu’il faut avoir une certaine flexibilité. Si je constate que les athlètes sont fatigués parce qu’ils ont eu une grosse semaine et qu’ils ont besoin d’une pause, je vais faire des jeux avec eux plutôt que de m’en tenir à la séance d’entraînement prévue. On s’entraîne deux fois par semaine, mais s’il y a une compétition qui s’en vient, on augmente le nombre d’heures d’entraînement. La prochaine aura d’ailleurs lieu à Vancouver, en juillet, pour les jeux nationaux des Olympiques spéciaux, et la délégation québécoise a de bonnes chances de se distinguer dans plusieurs catégories.

En rafale
Qu’est-ce qu’on retrouve dans votre iPod?
J’écoute énormément Ingrid Michaelson ces temps-ci et j’aime aussi
Ed Sheeran.

Quel est le dernier livre que vous avez lu?
The Name of the Wind, de Patrick Rothfuss.

Quel est votre endroit préféré à Montréal?
Le Vieux-Port. J’aime beaucoup m’y promener, l’ambiance est bonne.

***
Compétitions spéciales

Les Olympiques spéciaux et les Paralympiques se déroulent en marge des Jeux olympiques traditionnels et permettent aux athlètes ayant une déficience intellectuelle ou physique de participer à des compétitions de calibre provincial, national et international. Quelque 170 pays sont représentés aux Jeux olympiques spéciaux.

Au Québec, plus de 5500 athlètes de tous âges prennent part aux activités récréatives ou de compétition des 17 disciplines sportives que comptent les Olympiques spéciaux. À l’échelle nationale, ils sont environ 34 000 athlètes à y participer.

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