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Ce que veulent les Y sur le marché du travail

Photo: Métro

En 2028, la génération Y occupera les trois quarts de la population active. Aujourd’hui, leur entrée sur le marché de l’emploi conduit les entreprises à revoir leurs pratiques. La flexibilité s’impose: exit, la gestion autocratique!

«Notre génération se retrouve mieux dans une organisation horizontale. C’est peut-être dû à notre culture de l’accès à tout, tout le temps, sans l’aide de personne.» Yannick Golay, 27 ans, est artiste 3D chez Pixi. L’entreprise montréalaise mise sur la flexibilité, à la fois parce que ça correspond à ses valeurs, mais aussi pour séduire et garder une main-d’œuvre d’excellence. «Ici, c’est l’employé qui crée l’entreprise plutôt que les boss qui font tout», poursuit le spécialiste en animation d’images.

Cofondatrice et vice-présidente développement des affaires, Annie Maurice sait que pour sa part elle doit s’adapter à une génération qui fait passer les objectifs personnels au premier rang. Horaires flexibles et mesures incitatives à l’implication permettent à sa quinzaine d’employés «d’être heureux d’un point de vue individuel, tout en tenant compte des besoins de l’entreprise».

Voilà l’inéluctable évolution pour laquelle nombre d’entreprises devraient s’armer, à en croire une étude menée par Viacom l’année dernière. Le modèle hiérarchique traditionnel pourrait devenir obsolète au fur et à mesure que les Y occuperont de plus en plus massivement le marché du travail. À la direction de Pixi, on n’y voit pas une contrainte. «Il faut être prêt à assouplir le cadre et, oui, ça représente une charge de travail additionnelle, mais j’y vois plutôt quelque chose de bénéfique», explique Annie Maurice. Peut-être parce que ses employés sont beaucoup plus «capables de s’adapter, autonomes et polyvalents que [nos] prédécesseurs», comme le croit Yannick Goulay. Touche-à-tout et prompts à sauter sur les moteurs de recherche pour y trouver de l’information rapidement («le réflexe de l’autoformation», selon le jeune animateur 3D), les Y redéfiniront naturellement les codes du travail.

Trois essentiels des Y au travail

Ils peuvent travailler partout n’importe quand, et disent aimer ça. Quitter le bureau plus tôt pour s’adonner à une activité personnelle, puis boucler un dossier professionnel tard le soir dans son lit: voilà qui pourrait conduire le 9 à 5 vers l’obsolescence.

Réunions, téléphone et courriels, ces outils d’un siècle révolu! Enfants d’une époque où tout va vite, les Y tendent à privilégier la communication par messagerie instantanée, pour sa rapidité d’exécution. Non seulement on échange en temps réel, mais on va plus droit au but: les conversations sont plus brèves, donc plus rapides.

Adieu cubicules, murs et portes fermées: l’avenir est aux espaces ouverts et partagés, sans égard à l’ancienneté ni au rang occupé dans l’entreprise. Une étude de 2012, reprise par The Globe And Mail, indique que d’ici 2020 les espaces de bureau se verront réduits de 17%.

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Les Y en chiffres

  • 81% considèrent qu’on devrait leur permettre de gérer leur horaire de travail
  • 76% estiment pouvoir apprendre beaucoup à leur employeur
  • 57% lorgnent du côté de l’entrepreneuriat source: Regus et Viacom

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