Soutenez

Ingénieur minier: une profession à déterrer!

Photo: Hemera Technologies

Avec un taux de placement rapide de 100% et le salaire le plus élevé parmi les branches du génie, la profession d’ingénieur minier a de quoi attirer les étudiants. Pourtant, les demandes d’admission ne pleuvent pas. «Cette branche du génie n’est pas très connue, surtout à Montréal, explique Danielle Gagnon, agente de liaison et chargée de cours au programme de génie minier de l’École Polytechnique. Avec l’annonce du Plan Nord faite par le gouvernement, beaucoup d’étudiants ont découvert le génie minier, et on a observé un regain d’intérêt pour cette spécialisation.»

Le programme de génie des mines de Polytechnique est offert conjointement avec celui de l’Université McGill. Ainsi, les étudiants de l’établissement francophone doivent effectuer certains cours spécialisés à McGill, et vice versa. Trois stages rémunérés, dont la durée totale est de 12 mois, sont également obligatoires dans le cadre du programme. «À la fin de leur parcours, les étudiants ont l’avantage d’être bilingues, ce qui est primordial dans le monde minier puisque beaucoup d’emplois se trouvent au Canada anglais ou aux États-Unis», souligne Mme Gagnon.

En effet, le Canada est riche en mines, notamment de potasse et d’uranium, sans compter les sables bitumineux, une activité qui emploie beaucoup d’ingénieurs. Au Québec, une bonne partie des mines se trouvent en Abitibi et sur la Côte-Nord.

«L’éloignement est un facteur qui peut rebuter les étudiants potentiels. Ceux qui choisissent le métier apprécient généralement le travail de terrain et le plein air», avance-t-elle. Quelques occasions d’emplois existent également en ville, notamment dans les firmes de génie-conseil ou au sein d’entreprises spécialisées en équipement minier.

Jean Collard: les défis du travail dans des mines

CAHIER_Jean Collard_c100
En quoi consiste la profession?

En gros, l’ingénieur minier s’intéresse à tout ce qui touche aux mines. Une fois le gisement découvert et exploré, l’ingénieur se charge du design de la mine, de sa structure interne. On peut travailler soit sur la ventilation, la planification, l’équipement, etc. Présentement, je travaille en contrôle de terrain, c’est-à-dire que je m’assure que tout reste stable et sécuritaire pour les travailleurs de la mine.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
J’ai été sensibilisé au monde minier dès mon jeune âge, ayant de la famille qui travaille dans le domaine. J’ai d’abord commencé en faisant une technique en mines à Rouyn-Noranda. Je me suis alors découvert une véritable passion, et j’ai cherché à pousser plus loin en entamant des études universitaires.

Quels sont vos aspects préférés du métier? Et les plus difficiles?
C’est une profession extrêmement stimulante, où les défis ne manquent pas. À l’intérieur même du travail en génie minier, il y a plusieurs domaines d’expertise et champs de pratique. Cela nous permet donc de nous diversifier et d’explorer différents aspects du métier. J’apprécie également de partager mon temps entre le travail de bureau et le travail de terrain. Nous travaillons par ailleurs sur des projets de grande envergure avec des équipements énormes à la fine pointe de la technologie; tout est démesuré! L’éloignement est peut-être un aspect un peu plus difficile mais, étant originaire d’une région proche de mon lieu de travail actuel, cela ne me dérange pas trop.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier?
Ça prend quelqu’un de passionné et vif d’esprit, avec une bonne compréhension du domaine. Il faut également aimer travailler en équipe, puisque nous interagissons constamment avec des professionnels de différents milieux, tels que les géologues, les travailleurs de la mine, etc. Un bon sens de la communication est donc primordial.

CV

  • Nom. Jean Collard
  • Formation. Baccalauréat en génie minier et maîtrise en génie industriel option logistique de l’École Polytechnique.
  • Employeur. Hecla Mining, Lasarre.
  • Année d’expérience. 1

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.