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Trois agriculteurs partagent leur passion

Photo: Archives Métro Média
Philippine de Tinguy - Métro

En 2006, rien qu’au Québec, on comptait 45 470 exploitants agricoles. Qu’ils soient issus d’une famille d’agriculteurs ou non, leur activité est bien plus qu’un métier; c’est une véritable passion. Voici trois professionnels qui nous permettent de manger des produits bien de chez nous.

David BoissonneaultDavid Boissonneault
Producteur de porcs et de canneberges, Lyster et Saint-Louis-de-Blandford

Il n’est peut-être pas issu d’une famille agricole, mais David Boissonneault a baigné dedans toute sa jeunesse en travaillant chez différents producteurs. Après un DEC en Gestion et exploitation d’entreprise agricole puis un stage en production porcine, il a bâti sa propre exploitation qui lui permet aujourd’hui de produire 16 000 porcs par année. «Tout se mange dans le porc, c’est d’ailleurs la viande la plus vendue au monde», raconte le producteur, qui est aussi le président de la Fédération des producteurs de porcs du Québec.

Il a donc commencé par monter une maternité de 350 truies puis, quelques années plus tard, a décidé d’agir sur la chaine au complet, de la mise bas en passant par l’engraissage. «J’aime travailler à toutes les étapes de production, explique-t-il. Par contre, notre rendement dépend de la santé de nos bêtes; la gestion des troupeaux est un énorme enjeu». C’est pourquoi il a choisi de doubler sa production en bâtissant une exploitation identique sur un autre site, s’assurant par le même coup une sécurité sanitaire.

Quand on lui demande ce qu’il préfère de son métier, il répond sans hésiter qu’il aime surtout veiller à ce que son entreprise reste dynamique et rentable.

Pierre Luc TurcotPierre-Luc Turcot
Producteur maraîcher, Saint-Roch-de-l’Achigan

Dans la famille Turcot, on est agriculteur de père en fils. À 25 ans, Pierre-Luc a toujours travaillé sur la ferme familiale A et R Turcot, un des plus gros producteurs de choux et de carottes du Québec. «Avec mon cousin, nous sommes la relève de l’entreprise», explique-t-il fièrement.

Comme il considère que les enjeux de l’agriculture d’aujourd’hui passent par la gestion et les ressources humaines, il a donc choisi de faire son DEC en comptabilité-gestion. «La gestion d’exploitations agricoles est de plus en plus complexe, de par la grandeur des entreprises, mais aussi à cause des enjeux politiques», raconte Pierre-Luc.

Grâce à sa bonne implantation dans le milieu, A et R Turcot a également la chance d’agir en tant que producteur, emballeur et distributeur. Après la récolte, les employés vont ensuite entreposer les légumes avant de les vendre directement à la clientèle.

Mais, comme tous les producteurs maraîchers, Pierre-Luc et ses collègues sont tributaires des conditions climatiques et des intempéries. «Quand ça arrive, il faut essayer de s’en remettre comme on peut. Certains assurent leur récolte, mais malheureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde», précise l’agriculteur. «Il faut évidemment être passionné pour faire ce métier», conclut-il.

Robert CamdenRobert Camden
Producteur de chèvres laitières, Saint-Patrice de Beaurivage

Même si Robert Camden a grandi dans une ferme de vaches de boucherie, il a préféré s’orienter vers les chèvres. Après des études en biologie, dont une concentration en physiologie animale, il a donc décidé de profiter d’une des deux fermes qu’exploitait son père pour commencer dans le domaine.

«En plus d’être sociables et affectueuses, les chèvres permettent d’avoir une garantie de prix de vente au niveau du lait et de recevoir une paie aux deux semaines, ce qui est rare dans ce domaine», explique-t-il. En effet, le prix de vente est fixé par le Syndicat des producteurs de chèvres du Québec, dont il est d’ailleurs le président, en plus d’octroyer les contrats entre producteurs et acheteurs.

En cinq ans, il a donc réussi à acquérir 250 chèvres adultes, qui produisent en moyenne 610 litres de lait par année, dont 90% sont destinés à la transformation de lait de chèvre.

Il espère d’ailleurs posséder 400 bêtes d’ici peu afin de pouvoir augmenter sa capacité d’obtention de contrats. Mais Robert est dépendant de la bonne santé de son troupeau et des conditions climatiques. Il espère que l’un de ses enfants reprenne l’affaire familiale!

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