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Prendre son envol avec l’industrie aérospatiale

Photo: Louis-Étienne Doré
Sophie Mangado - Metro News World

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal de la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ), des portraits inspirants de Montréalais issus de l’immigration qui témoignent de leurs parcours et de leurs succès.

Giancarlo Luglio pose ses valises à Montréal en 2007. Le temps d’une maîtrise, croit-il. C’est sans compter sur le pouvoir de séduction de l’industrie aérospatiale de la métropole.

Installé au Québec depuis sept ans presque malgré lui, Giancarlo Luglio tisse habilement sa toile au fil des ans. Il quitte son Brésil natal pour faire une maîtrise en ingénierie aérospatiale à Concordia. Deux ans aux termes desquels il pense d’abord plier bagage pour rentrer à Sao Paulo. Lorsque vient le temps de se trouver un lieu de stage, un collègue d’université entré chez Mechtronix y introduit son CV. Au stage succède l’offre d’emploi. L’occasion est trop belle pour être négligée, Giancarlo Luglio saisit la perche qu’on lui tend.

«J’avais un emploi, j’ai voulu me donner la chance de vivre cette expérience quelque temps.» Il use jusqu’au bout ses différents permis de séjour (permis d’études, puis permis de travail post-diplôme) et parvient à étirer le tout jusqu’à l’obtention de sa résidence permanente, en septembre dernier.

L’ingénieur avait travaillé trois ans au Brésil après l’obtention de son diplôme en génie électrique. Il aurait pu y poursuivre une carrière florissante. Mais l’aérospatiale lui faisait de l’œil depuis longtemps. À l’échelle internationale, Montréal occupe la position de tête dans ce secteur. Au Brésil, Giancarlo Luglio pourrait aussi trouver son compte professionnellement, mais il profite aujourd’hui du train de vie qu’il s’est tricoté.

Son diplôme, obtenu au Brésil, n’est pas reconnu par l’Ordre des ingénieurs du Québec (il lui faudrait passer des examens pour obtenir à une équivalence), mais cela ne l’a pas empêché de s’inscrire en maîtrise, ce qui lui a ouvert des portes sur le plan professionnel.

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Chez Mechtronix (tout récemment devenue TRU Simulation + Training), il gravit rapidement les échelons. Il se trouve aujourd’hui responsable d’une équipe d’ingénieurs en simulation de systèmes d’avion. Il porte un regard modeste sur son parcours, s’estimant chanceux lorsqu’il compare sa trajectoire à celle de certains de ses amis. Avoir étudié à Montréal a grandement facilité son intégration, croit-il. «J’ai décroché un stage grâce à un ami d’université et j’ai reçu l’aide du Bureau des étudiants internationaux.» Des atouts inaccessibles à qui s’installe, diplôme en poche, pour chercher un emploi.

Malgré des conditions relativement privilégiées, Giancarlo Luglio savait qu’immigrer implique forcément un certain déséquilibre. «Il faut regarder l’immigration comme une grande aventure. Ne pas se demander “Qu’est-ce que je fais ici?”, mais se dire plutôt qu’on est venu avec un objectif bien précis, et s’y consacrer.» Débarqué au cours d’un des hivers les plus rigoureux de la décennie, il a regardé la neige comme un paradis ouaté qui lui ouvrirait la porte des sports de glisse. «Pour être bien, il faut changer sa façon de penser», conclut-il.

L’émission de Radio-Canada International Tam-Tam Canada a produit une version radio de ce reportage. Réalisée par la journaliste Anne-Marie Yvon, cette dernière est disponible sur le site de RCI.

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