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Les jeunes font leur place dans le communautaire

Photo: Denis Beaumont/Métro

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

Malgré sa toute nouvelle occupation de technicien de scène, Walter Dario Gonzalez continue de consacrer du temps au milieu communautaire, une cause qui en «vaut la peine».

Comment en êtes-vous arrivé à faire du bénévolat pour le Forum jeunesse de Saint-Michel (FJSM)?
J’avais 22 ans et j’assistais à une conférence du chef libéral Justin Trudeau dans le cadre du programme Jeunes en action du carrefour jeunesse-emploi Centre-Nord. Pendant la période de questions, j’ai pris la parole pour lui faire part des problèmes propres à notre quartier. Ça s’est un peu transformé en débat et les membres fondateurs du FJSM m’ont approché pour savoir si je souhaitais m’impliquer dans l’organisation. J’ai débuté comme vice-président du conseil d’administration du forum en 2011, puis président l’année suivante. Je fais maintenant partie d’un comité de jeunes citoyens de 18 à 25 ans.

En quoi consiste votre travail de bénévole?
Notre objectif, au forum, c’est de montrer aux jeunes que c’est à eux de se bâtir une place dans la société et qu’ils peuvent le faire de manière positive plutôt que d’être soumis à de mauvaises influences. Nous leur offrons une alternative pour qu’ils sentent qu’ils ont de la valeur en tant que jeunes. Et moi, je m’occupe du comité de jeunes. Ensemble, nous tentons de trouver des solutions pour ouvrir un centre qui leur serait consacré. Nous avons beaucoup d’énergie et pour la libérer de façon positive, nous avons besoin d’un endroit pour nous exprimer. Mais nous ne faisons pas ça seuls, nous essayons de rallier le plus d’organisations possibles à notre cause et je suis content de voir que la communauté approuve notre démarche, qu’elle reconnaisse que c’est un besoin auquel il faut répondre.

Quels sont les défis qui y sont associés?
Il y en a plusieurs, mais je dirais que le principal, c’est le manque de fonds par rapport aux besoins que nous avons. Saint-Michel est l’un des quartiers qui comptent le plus de jeunes à Montréal et s’il y a beaucoup d’installations pour les adolescents entre 12 et 17 ans, les plus vieux n’ont pas vraiment de place à eux. Nous espérons pouvoir relancer l’ancien centre de la rue Crémazie, où il y avait piste de danse et studio d’enregistrement à la disposition des jeunes, et qui a dû fermer en raison de problèmes financiers.

Qu’est-ce qui vous motive à donner de votre temps au FJSM?
Je crois que cela fait une vraie différence dans la vie des jeunes. J’ai moi-même eu des problèmes il y a quelques années et je ne comptais sur personne, alors si je peux guider ne serait-ce qu’un seul jeune en lui donnant des conseils pour éviter qu’il ne répète mes erreurs, ce serait déjà beaucoup. Je suis quelqu’un qui a une grande capacité d’écoute et les jeunes viennent spontanément me parler.

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En rafale

La musique que vous écoutez? Je suis passionné de musique, donc j’en écoute beaucoup, mais je suis particulièrement fan de Tupac et du Wu-Tang Clan.

Le dernier livre que vous avez lu? 1984, de George Orwell

Votre endroit préféré à Montréal? Près de la TOHU, il y a une superbe vue sur la carrière Miron.

Avez-vous une figure d’inspiration? L’ancien président du FJSM, Patrice Dauphin. Il m’a ouvert l’esprit sur le bien-être qu’on peut apporter à sa communauté.

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