Soutenez

La formation professionnelle, cette mal-aimée

Photo: Métro

La forma­tion professionnelle est boudée au Québec depuis de nombreuses années au profit des études universitaires. Caroline Lemieux, de la Fédération des com­­mi­ssions scolaires du Québec, rappelle pourquoi les étudiants devraient aussi consi­dérer cette option.

Pour beaucoup, suivre une formation professionnelle est synonyme d’échec scolaire. Est-ce réellement le cas aujourd’hui?
Non, je dirais qu’on est plutôt face à un problème d’orientation. La formation professionnelle est encore victime de nombreux préjugés. L’idée selon laquelle un diplôme universitaire est plus noble qu’un diplôme d’études professionnelles a un effet négatif sur la perception qu’ont les jeunes et leurs parents des formations professionnelles.

Qu’entendez-vous par «problème d’orientation»?
Il y a un défi à relever pour mettre sur la bonne voie les élèves en décrochage dès le secondaire, mais aussi tous ceux qui ne souhaitent pas nécessairement étudier pendant de longues années à l’université. Selon les statistiques, seul un diplômé en formation professionnelle sur 5 a moins de 20 ans. Ce que ces chiffres indiquent, c’est que trop d’étudiants n’ont pas conscience qu’ils peuvent apprendre un métier spécialisé dans un centre de formation professionnelle après le secondaire.

Ces formations offrent-elles des débouchés?
Oui, les taux d’insertion sur le marché du travail sont parmi les plus élevés dans la province. Dans l’ensemble des programmes menant à l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles, le taux de diplomation dépasse tout de même les 70%.

«Les débouchés sont là, mais force est de constater que plusieurs programmes de formation professionnelle ne comptent pas assez d’inscrits pour répondre à la demande du marché du travail.» – Caroline Lemieux

Les formations professionnelles représentent donc un bon choix pour l’avenir.
Évidemment! Rappelons aussi que nombre de métiers délaissés sont essentiels au développement économique du Québec. C’est un enjeu de taille. On parle d’une telle pénurie dans certains secteurs que les employeurs sont obligés de faire appel à de la main-d’œuvre étrangère. Pourtant, la plupart de ces formations permettent de gagner un bon salaire… parfois supérieur à celui d’un post-doctorant.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.