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Optométriste, en première ligne des soins de la vue

Photo: Métro

Avec un taux de placement de 100%, la profession d’optométriste offre d’excellentes perspectives d’avenir.

La formation est toutefois parmi les plus contingentées, l’optométrie faisant partie des sciences de la santé, au même titre que la médecine dentaire et la pharmacologie.

«Nous acceptons une cinquantaine d’étudiants par année pour le programme, qui s’étale sur cinq ans, incluant une année préparatoire», indique la directrice adjointe aux études de premier cycle de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, Danielle de Guise, ajoutant que l’Université de Montréal est la seule au Québec à dispenser la formation. Un second établissement offre le programme au Canada, soit l’Université de Waterloo, en Ontario.

La formation inclut également des stages à la clinique de l’université ainsi qu’un autre stage de fin d’études, en général aux États-Unis. «Nous avons des milieux de stage un peu partout aux États-Unis, que ce soit en Floride, en Alaska ou dans le Rhode Island», ajoute Mme de Guise. Depuis quel­que temps, les étudiants ont également la possibilité d’effec­tuer ce stage de trois mois à Boisbriand, au nord de Montréal.

«Ce qui est agréable, c’est que nous soulageons les gens sans douleur. Ils arrivent avec des problèmes de vision et repartent avec une vue corrigée.» – Danielle de Guise, directrice adjointe aux études de premier cycle de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal

La grande majorité des diplômés se joignent à des cliniques d’optométrie existantes ou ouvrent leur propre bureau. D’autres encore se spécialisent pour exercer dans des établissements de basse vision comme l’Institut Nazareth et Louis-Braille.

À la différence de l’ophtal­mologiste, qui effectue les interventions médicales plus poussées, l’optométriste réalise un travail de prévention pour maintenir la santé de l’œil. «Ce qui est agréable, c’est que nous soulageons les gens sans douleur. Ils ont des problèmes de vision, viennent nous voir et repartent avec une vue corrigée», conclut Danielle de Guise.

Ariane Martel: la santé avant tout

Ariane MartelCV

  • Nombre d’années d’expérience : 3
  • Formation : Doctorat de premier cycle en optométrie
  • Employeur : clinique BelleVue à Sainte-Anne-de-Bellevue
  • Stage : Dans un hôpital de vétérans du Rhode Island

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
J’ai toujours voulu faire un métier lié à la santé, mais je tenais à avoir un certain contrôle sur mon horaire de travail. L’optométrie correspondait le plus à ce que je recherchais.

À quoi ressemblent vos journées de travail?
Ça dépend du rythme de chacun: je vois de 10 à 15 patients par jour pour un examen complet. Je vérifie la santé des yeux, je m’assure que la vision n’a pas baissé. Je peux aussi faire des suivis avec des patients que je voulais revoir pour vérifier certaines choses. Et j’ai parfois des urgences, comme lorsque quelqu’un a reçu quelque chose dans les yeux ou a une infection.

Quelles sont les qualités à avoir pour exercer ce métier?
La patience est très importante, et il faut être capable de vulgariser des concepts relativement compliqués. Il faut aussi aimer apprendre parce que nous sommes une formation tout au long de notre carrière. L’ordre des optométristes exige que ses membres maintiennent leurs connaissances à jour en assistant à des conférences ou en suivant des cours à distance par exemple. Le sens de l’observation est également à développer. Ce sont toujours de très petits détails qui nous permettent de détecter
une anomalie.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
J’aime le côté social, j’aime rencontrer des gens toute la journée et discuter avec eux, et pas que d’optométrie. On parle de toutes sortes de choses, j’apprends à les connaître et je pense qu’ils l’apprécient. Et le volet santé m’intéresse aussi énormément, c’était ma motivation première en choisissant ce domaine.

Y a-t-il un aspect de votre travail qui est plus difficile?
Tout ce qui est lié à la vente, j’ai un peu plus de difficultés avec ça. Mais ça fait partie de mon travail, et on finit par s’y habituer. Annoncer à un patient qu’il a une maladie irréversible qui peut affecter sa vision très rapidement, par exemple la dégénérescence maculaire, ce n’est pas non plus très facile à faire.

Avez-vous un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite devenir optométriste?
Soyez persistant. Ce sont des études universitaires assez denses, on voit énormément de matière pendant la formation. Une bonne maîtrise de l’anglais est aussi utile parce que la plupart des livres de référence sont en anglais.

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