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La citoyenneté, arme de cohésion massive

Photo: Yves Provencher/Métro

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

À l’âge d’entrer au cégep, Eddy Pérez affichait déjà une feuille de route d’engagements bénévoles plus qu’honorable.

Montréalais d’adoption et de cœur, du haut de ses 25 printemps il prend à bras le corps la cause des changements climatiques. Pour cet insatiable combattant, la clé est l’éducation à la citoyenneté.

En mai 2014, vous avez traversé le continent américain en autobus pour donner une quinzaine de conférences sur les changements climatiques. Qu’est-ce qui a motivé ce marathon de 30 jours?
La situation environnementale est le plus grand défi de ma génération. En 2012, j’ai suivi la formation donnée par Al Gore, par l’entremise de Réalité Climatique Canada. Devenu «ambassadeur du climat», je me questionnais sur ce qu’on peut faire concrètement. Les rapports d’experts arrivent tous à la conclusion que les changements nécessaires pas­­­-seront par l’éducation. Ayant grandi en Colombie, j’avais particulièrement à cœur d’agir sur le continent sud-américain. J’ai souhaité engager une conversation, informer et susciter une réflexion.

Vous avez fait partie du Jeune conseil de Montréal, vous êtes maintenant président des commissions parlementaires du Parlement jeunesse du Québec et vous cumulez les engagements sociaux et politiques. D’où vous vient cette soif d’engagement?
J’ai vécu en Colombie jusqu’au milieu de l’adolescence. Ma famille et moi avons quitté ce pays à cause du climat de violence. J’ai vu mes parents repartir à zéro, ça a été un dur combat pour eux. Citoyens engagés, ils m’ont transmis un certain sens de la justice sociale. Je suis de ceux qui revendiquent beaucoup de choses! Au quotidien, mon travail d’intervenant à la Fédération des OSBL d’Habitation de Montréal alimente aussi mon désir d’engagement social.

La notion de citoyenneté revient souvent dans vos propos. Qu’est-ce qu’être citoyen, selon vous?
J’y vois trois conditions: connaître ses droits, être libre et être solidaire. Être citoyen est le rôle le plus marquant que tout individu a à tenir dans sa vie. Quelles que soient les contraintes personnelles, la question est de parvenir à un bon vivre-ensemble. La compréhension et le respect passent par la démocratisation de l’information et par l’éducation. Être citoyen, c’est porter cet engagement pour un meilleur collectif.

Après ce premier projet, quel avenir pour Éco_Nomad?
Nous travaillons au deuxi­ème volet, qui vise à passer de la communication à l’action. Nous avons commencé en informant sur les causes et les conséquences des changements climatiques. Maintenant, nous voulons créer un réseau panaméricain qui incitera les citoyens à agir dans leur communauté. Ça passera notamment par la formation d’acteurs engagés localement.

En rafale

  • Un livre qui vous a particulièrement marqué? La caverne, de José Saramago.
  • Par quel geste quotidien contribuez-vous à faire de Montréal une ville meilleure? J’aime bien présenter la ville et ses détails urbains à ceux qui viennent tout juste d’y arriver. Les premières impressions sont celles qui peuvent le plus marquer.
  • Le secret le mieux gardé de Montréal? La vie communautaire et citoyenne des quartiers. Je pense notamment à la Petite-Bourgogne: tout le réseau social qui s’y trouve est fascinant et inspirant. Montréal est dépendante de la culture de chacun de ses arrondissements.

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