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Aux petits soins avec Fido

Photo: Métro

Les Québécois sont de plus en plus nombreux à exiger les meilleurs soins pour leur compagnon à quatre pattes. Cela se traduit par une forte demande pour les diplômés de la technique en santé animale, explique la coordonnatrice du programme de Techniques de santé animale au cégep de Sherbrooke, Susie Lépine.

«Dans la grande région montréalaise, les cliniques embauchent constamment. Et nos diplômés ne sont pas en reste: environ 90% d’entre eux se placent. S’ils ne trouvent pas un emploi, c’est tout simplement parce qu’ils souhaitent poursuivre leurs études à l’université», souligne-t-elle.

Outre les hôpitaux vétérinaires, les techniciens en santé animale sont aussi très recherchés par les centres de recherche fondamentale ou pharmaceutique, où ils veilleront au bien-être des animaux de recherche. D’autres encore travailleront dans des animaleries, des zoos ou à l’agence des services frontaliers pour l’entrée d’animaux sur le territoire.

La formation au cégep de Sherbrooke prévoit par ailleurs deux stages obligatoires d’une durée de cinq semaines chacun, l’un en milieu de recherche et l’autre dans une clinique vétérinaire. Ils ont aussi la possibilité d’en effectuer un troisième à l’international.

«Nous sommes entre autres allés au Belize, aux îles Fidji et aux îles Galapagos. L’archipel ayant un gros problème de chats et chiens en liberté qui nuisent à l’habitat naturel, nous y effectuons des stérilisations», indique Susie Lépine.

Entrevue: «L’amour des animaux est absolument primordial»

Technique santé animale Andrée MoquinCV

  • Nom : Andrée Moquin
  • Âge : 55 ans
  • Nombre d’années d’expérience : 34 ans
  • Formation : Techniques de santé animale
  • Employeur : Hôpital vétéri­naire de l’Estrie
  • Animaux domestiques : 2

À quoi ressemble la journée de travail d’un technicien en santé animale?
En avant-midi, ce sont surtout les chirurgies de routine. Je prépare l’animal pour une stérilisation ou pour retirer un corps étranger qui se serait logé dans l’estomac, par exemple. L’après-midi est consacré à des chirurgies plus spécialisées, notamment en orthopédie. Nous sommes un soutien aux vétérinaires en tout temps, que ce soit pour des prises de sang, des injections ou encore
des radiographies.

Quelles sont les qualités à posséder pour exercer ce métier?
L’amour des animaux est absolument primordial. Il faut aussi une bonne dose de capacité d’adaptation, car nous sommes appelés à travailler avec différents vétérinaires, qui ont tous leur manière de faire. Et une certaine ouverture d’esprit, puisque nous devons parfois gérer les réactions de propriétaires en cas d’euthanasie de l’animal, par exemple.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
Le contact avec les animaux. Cela fait plus de trente ans que je travaille dans le milieu et je suis toujours aussi passionnée. C’est très gratifiant de voir qu’avec nos soins, les animaux peuvent ressortir d’ici sur leurs pattes. Je me suis notamment occupée d’un petit chien qui avait un virus sévère; il est retourné à la maison en pleine forme après quelques jours en clinique.

Y a-t-il un aspect de votre travail qui est plus difficile?
Les euthanasies. Lorsque l’animal est en fin de vie ou qu’il est atteint d’une maladie terminale, c’est plus facile à accepter parce que ce sont des raisons médicales. Mais nous euthanasions parfois des animaux parce que leur propriétaire emménage dans un logement qui ne les accepte pas et ça, c’est difficile. Nous essayons toutefois de replacer ces animaux dans des familles d’accueil.

Auriez-vous un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite devenir technicien en santé animale?
Assurez-vous d’avoir beaucoup de compassion envers tous les animaux, c’est vraiment crucial pour exercer le métier. En fait, nous sommes un peu comme les infirmiers des animaux, et eux sont nos patients.

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