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Portrait de formation en production animale

Photo: collaboration spéciale

Depuis cette année, le centre de formation professionnelle de Coaticook-CRIFA offre une formation en production animale, combinant les anciens programmes en production laitière et en bovins de boucherie pour en faire un ensemble complet.

D’une durée de un an, la formation prépare les apprentis ouvriers agricoles à connaître et s’appropier toutes les aspects du travail de la ferme lié à l’entretien du bétail. «En plus d’apprendre à prendre soin des animaux, la formation couvre notamment toute la production en champ, nécessaire à nourrir le bétail», explique Chantal Kilsdonk, enseignante en production animale. Entre autres, les étudiants apprendront à appliquer un programme de reproduction, déceler les anomalies de santé, entretenir et récoler les cultures, entretenir la machinerie, etc. S’ils assistent à des cours au centre de formation, la majeure partie de l’étude se fait sur le terrain: «Nous avons une ferme-école et passons beaucoup de temps dans les champs. C’est un DEP qui est vraiment axé sur la pratique», souligne Chantal Kilsdonk.

D’ailleurs, environ le tiers de la formation se fait en alternance travail-étude, une particularité du programme qui plait beaucoup aux étudiants. Guidés dans leurs choix d’entreprises, les élèves sont placés en stage sur différentes fermes au fur et à mesure des modules vus en classe. «Ils vont sur le terrain mettre en application ce qu’ils apprennent. Comme ils ne sont pas très performants au début, ils sont toujours accompagnés et peuvent ainsi poursuivre leur apprentissage avec de la pratique», explique l’enseignante.

«La production animale est un métier pour ceux qui aiment être dans l’action.» – Chantal Kilsdonk, enseignante en production animale

Si beaucoup des étudiants proviennent de la relève de fermes existantes, ce n’est absolument pas un préalable: «Le taux de placement est de 100%. En fait, j’ai plus d’offres d’emplois que de candidats disponibles», dit Chantal Kilsdonk. Le salaire débute à environ 13$ de l’heure, mais peut monter selon la ferme et les tâches: «Les jeunes peuvent monter les échelons et prendre plus de responsabilités au niveau de la gestion, par exemple », explique-t-elle.

Maude Fontaine. «Il ne faut pas avoir peur de travailler.»

CV

  • Nom : Maude Fontaine
  • Âge : 19 ans
  • Poste : Ouvrière agricole
  • Employeur : Ferme Fontabel Weedon (Estrie)

Pourquoi avoir choisi cette profession?
Mes parents ont une ferme. Le choix s’est donc imposé naturellement: on m’a transmis la passion de l’agriculture. Les gens pensent à tort que parce qu’on a grandi sur une ferme, on n’a pas besoin de diplôme. Or, au contraire, une telle formation nous apprend beaucoup, notamment pour ce qui est de s’ouvrir aux différentes visions d’entreprises et façons de faire. C’est indispensable.

À quoi ressemble une journée dans le métier?
Le lever se fait vers 5h30 du matin. On commence avec la première traite des vaches, jusqu’à environ 8h. Après le déjeuner, on va travailler et les tâches peuvent varier que ce soit avec les animaux, dans les champs ou avec les équipements. Je travaille moi-même dans trois fermes. En après-midi, il faut de nouveau traire les vaches. Durant les grosses périodes de l’année, surtout pendant l’été, les journées peuvent finir à minuit. Par contre, le rythme est plus décontracté pendant l’hiver. C’est un peu nos vacances à nous!

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier?
Il ne faut pas avoir peur de travailler. Ça prend également une personne polyvalente, capable de gérer une variété de tâches sur la ferme. Autres qualités à mentionner: l’autonomie, la gestion du stress et la vision entrepreneuriale.

«Je suis fière de contribuer à produire du lait que les gens consomment.» – Maude Fontaine, ouvrière agricole

Quels sont les aspects du métier que vous préférez? Et les plus difficiles?
C’est certain que les semaines peuvent être longues. On n’a pas toujours de temps libre. Pourtant, il s’agit à mes yeux du plus beau métier du monde… Dans la vie, on a parfois besoin d’un avocat ou d’un médecin, mais l’agriculture, c’est trois fois par jour qu’il nous la faut. Aussi, j’adore le travail dans la nature.

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