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Travailler à la cime des arbres

Photo: fierbourg.com

Autrefois méconnu, le métier d’arboriculteur-élagueur grimpe en popularité depuis quelques années, notamment avec la montée des domaines environnementaux. Portrait d’une formation qui permet de travailler au sommet des arbres.

Contrairement aux emplois en foresterie, le métier d’arboriculteur-élagueur se pratique dans les milieux urbains, principalement pour les villes, les entreprises privées, Hydro-Québec, les parcs fédéraux et provinciaux, etc. S’il s’agit d’un travail saisonnier, allant généralement de mars à décembre, de plus en plus d’entreprises travaillent désormais à longueur d’année.

Chaque année, une quarantaine d’étudiants graduent du DEP en arboriculture-élagage du Centre de formation professionnel Fierbourg, à Québec. D’une durée de 915 heures, la formation intensive inclut un stage pratique en fin de parcours, où les étudiants finissent la plupart du temps par être embauchés. Le taux de placement frôle d’ailleurs les 100%. «Nous formons de petits groupes, afin qu’ils soient bien encadrés », souligne Guillaume Meunier, enseignant au DEP. «L’aspect santé-sécurité est très important. Un accident, dans le métier, ça peut ne pas pardonner». Outre le risque de chute, le travail est physiquement exigeant, nécessitant de transporter des matériaux et des équipements lourds. Environ 60 % de la formation se déroule sur le terrain: «On va souvent sur le chantier avec les élèves. Ils apprennent notamment à reconnaitre les insectes et maladies, la conservation des arbres, les techniques d’élagage, etc.», explique Guillaume Meunier.

Selon l’enseignant, les étudiants entendent de plus en plus parler du métier à travers les médias sociaux et l’actualité, particulièrement à la suite de catastrophes naturelles. «Les domaines liés à l’écologie sont à la mode, et les gens accordent plus d’importance à l’entretien de leurs terrains. Cela se traduit par une hausse de l’intérêt pour la profession», conclut-il.

«C’est une formation pour une certaine clientèle. Il ne faut pas avoir peur des hauteurs.» – Guillaume Meunier, enseignant au DEP en arboriculture-élagage du Centre de formation professionnel Fierbourg

Érica Coulombe. La passion du métier

ÉricaCV

  • Nom : Érica Coulombe
  • Âge : 21 ans
  • Poste : Arboricultrice

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
C’est un métier saisonnier, ce qui me permet de voyager durant l’hiver! Mais avant tout, je cherchais un métier où je serais dans la nature, à l’air libre. J’ai un amour de l’environnement et j’ai toujours adoré grimper! Au départ, je considérais le métier de bûcheron, mais mon frère qui a suivi le cours m’a confirmé que l’élagage serait plus technique et moins physique. C’est plus artistique aussi. On peut dire que c’est plus ma branche!

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier?
Il faut être très travaillant et en bonne forme physique. De plus, il est nécessaire d’être bien discipliné et autonome, afin de gérer son temps de manière efficace et de s’accorder du repos de qualité. Évidemment, avoir une passion pour les arbres et la nature est un atout important!

Quelles sont les principales tâches du travail?
Pour ma part, je travaille à la fois dans le domaine privé et pour la municipalité. Principalement, je dois grimper et dégager les branches arbres pour des camions, procéder à l’abattage des arbres, etc. On travaille de longues journées, environ de 6h30 à 18h, du lundi au jeudi. Le vendredi, c’est des demi-journées.

«Il n’y a pas beaucoup de filles dans le métier, mais celles qui y sont sont comme moi: passionnées!» – Érica Coulombe

Quels sont les aspects du travail que vous préférez? Et les plus difficiles?
Ce que j’aime le plus, c’est le sentiment d’accomplissement à la fin de la journée. Je sais qu’on a fait du bon travail de qualité. J’aime l’aspect du dépassement de soi. C’est certain que l’aspect le plus difficile est le côté physique, quand il faut soulever de grosses buches de bois, par exemple. Oui, il y a de l’équipement pour aider, mais il faut quand même être capable de la soulever. Durant ma formation, je me suis entrainée au gym tous les jours pour augmenter ma force physique. Il n’y a pas beaucoup de filles dans le métier, mais celles qui y sont sont comme moi: passionnées!

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