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Des vacances? À d’autres!

Photo: Métro

«J’ai vraiment besoin de vacances!» Voilà une phrase qu’on entend souvent, mais qui n’est pas encore assez prise au sérieux. Même si la génération des 18-34 ans semble avoir compris les bienfaits de s’offrir un temps d’arrêt, du chemin reste à faire.

Selon un sondage CROP-CRHA réalisé l’an dernier, 7 travailleurs québécois sur 10 comptaient prendre des vacances de deux semaines ou plus en 2013. Même si ce chiffre semble encourageant, il reste qu’il varie selon les générations: seuls 6% des travailleurs âgés de 18 à 34 ans envisageaient de ne pas prendre de congé durant la période estivale, tandis que cette proportion s’élevait à 18% du côté des travailleurs âgés de 55 ans et plus.

Pas de vacances, et puis après?
Les vacances ne profitent pas qu’aux gens fatigués. Le fait de ne pas décrocher du travail augmente le stress de n’importe quel travailleur et le rend plus vulnérable à l’épuisement professionnel.

À une certaine époque, il était bien vu socialement d’affirmer haut et fort qu’on n’avait pas pris de vacances depuis deux ou trois ans. Cela montrait qu’on était travaillant et occupé. Maintenant, c’est plutôt considéré comme un signe de déséquilibre.

Les gens comprennent qu’une bonne santé mentale est aussi importante que la santé physique. D’ailleurs, des études ont démontré que le stress affaiblissait le système immunitaire et le rendait vulnérable aux problèmes de santé, comme les maux de tête, les maladies cardiovasculaires, le cancer et les infections.

Quand les vacances sont synonymes de bon rendement…
Si les vacances étaient ajoutées dans les évaluations de rendement annuelles, certains pourraient avoir de grandes surprises. Les pauses ne permettent pas uniquement de réduire votre stress. Elles améliorent vos capacités intellectuelles et vous rendent plus efficace à votre retour. Elles vous aident également à trouver des solutions créatives aux problèmes et à mieux gérer vos relations de travail.

Les préoccupations personnelles nuisent au travail, et les vacances se révèlent souvent un bon moyen de faire table rase et de régler des problèmes qu’on repoussait en raison du rythme effréné au bureau.

La durée idéale, c’est quoi?
Tous les chercheurs ne s’entendent pas sur le temps nécessaire pour vraiment recharger ses batteries. Cela dépend du degré de fatigue, des obligations personnelles, etc. Il semble toutefois que la durée optimale des vacances serait de 10 à 15 jours consécutifs. La première semaine permet de faire le vide, d’oublier les tracas du boulot. Et durant la deuxième semaine, on tombe en mode repos. Certains auront besoin d’une troisième semaine pour récupérer totalement.

Ce ne sont pas tous les travailleurs qui jouissent de trois semaines de vacances au Québec. Aux personnes qui n’en ont que deux semaines par année, des chercheurs recommandent de prendre des vacances plus courtes, mais fréquentes.

Si vous êtes de ceux qui pensent que vous ne pouvez pas vous permettre de vous absenter du travail en raison de projets urgents, vous représentez probablement le candidat qui en a le plus besoin. Arrêtez de vous donner des excuses et… décrochez!

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