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Un DEP pour les manuels qui aiment travailler le métal

Photo: Métro

Aux moyens de procédés de dessin, de découpage, de pliage, d’ancrage et d’assemblage mécanique et thermique, un ferblantier-tôlier se met à la tâche. Incursion au cœur de son quotidien.

Le ferblantier-tôlier installe et répare des systèmes de ventilation, de climatisation, de chauffage à air chaud ou tout autre système servant à évacuer diverses matières. Il installe également des objets métalliques préfabriqués, des revêtements extérieurs et le recouvrement de toitures métalliques.

«Depuis la Commission Charbonneau, les employeurs sont plus frileux. Notre taux de placement est passé de 90% à 70%, mais malgré cette statistique, les finissants finissent toujours à se trouver quelque chose, en usine ou sur un chantier de construction», affirme Fabien Dirian, enseignant et chef de groupe au Centre de formation en métallurgie de Laval.

Ce diplôme d’études professionnelles de 1800 heures n’est pas contingenté. Pour y être admis, il suffit d’être titulaire d’un diplôme d’études secondaires ou de son équivalent, ou d’être âgé d’au moins 16 ans et avoir obtenu les unités de 4e secondaire en français, anglais et mathématiques, ou encore d’avoir au moins 18 ans et avoir réussi un test de développement général ainsi que le cours de langue d’enseignement.

Faits saillants

  • Salaire annuel d’un apprenti: environ 30 503$
  • Salaire annuel d’un compagnon: environ 49 189$.
  • Salaire annuel d’un compagnon travaillant au moins 500 heures: environ 58 919$
  • Il s’agit d’un des dix métiers où l’on retrouve le plus de femmes. On en comptait 53 en 2013 alors qu’elles n’étaient que 9 en 1998

Source : Commission de la construction du Québec

Entrevue. «Ce n’est pas moi qui ai choisi ma profession, c’est la profession qui m’a choisi!»

Ferblanterie-tôlerie Benoit MeunierCV

  • Nom : Benoit Meunier, ferblantier compagnon
  • Formation : DEP ferblanterie-tôlerie, Centre de formation en métallurgie de Laval, 2004
  • Employeur au moment de l’entrevue: VR Cheminées Inc.
  • Dans la profession depuis : 2004

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Ce n’est pas moi qui ai choisi ma profession, c’est la profession qui m’a choisi! À 16 ans, j’ai commencé à travailler chez Ventilex, une compagnie qui conçoit, fabrique et installe des systèmes de ventilation. Puisque j’aimais ça, j’ai décidé de continuer dans ce domaine.

Quelles sont les principales tâches d’un ferblantier?
Mon travail consiste à installer des conduits de cheminées pour des systèmes de chauffage au gaz naturel. Je me rends donc sur divers chantiers de construction et je m’occupe de toutes les étapes de pose des cheminées. La moitié de mon travail se fait à l’extérieur, sur les toitures, et l’autre moitié à l’intérieur.

Quelle qualité doit posséder un ferblantier?
Il faut être débrouillard parce qu’il y a toujours un obstacle en cours de route et les solutions doivent venir vite.

Quels aspects du travail préférez-vous?
L’autonomie. Je sais toujours à l’avance sur les chantiers où j’irai travailler et c’est à moi de gérer mon temps et mon équipement. Travailler en solo me procure une liberté que j’apprécie.

Quelles sont les difficultés liées à votre travail?
Les conditions météorologiques. Je suis généralement sur les toitures vers 6h – 6h30 du matin, quand il fait encore noir. Si la pluie et le vent sont au rendez-vous, ce n’est pas le bon moment de me demander comment ça va!

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut devenir ferblantier?
Je lui dirais de bien écouter les compagnons, ceux qui ont plus d’expérience. Ce n’est pas toujours drôle de se faire dire quoi faire, mais c’est important d’assimiler tout ce qu’il y a à apprendre.

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