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L’art d’apprendre à distance

Photo: Métro
Catherine Martellini - 37e avenue

Alice souhaite retourner aux études pour réorienter sa carrière, mais son emploi l’empêche de reprendre le chemin de l’école selon un horaire régulier. Elle envisage la formation à distance, question de pouvoir étudier à son rythme et selon son emploi du temps.

Alice n’est pas seule à choisir cette voie. Pour l’année scolaire 2012-2013, 173 310 inscriptions ont été enregistrées pour des cours à distance, que ce soit au secondaire, au collégial ou à l’université, selon une étude menée par le Comité de liaison interordres en formation à distance.

Il y a plusieurs raisons de vouloir étudier à distance, notamment parce qu’on se trouve dans une région éloignée ou parce qu’on est à l’étranger pendant un moment.

Mais encore faut-il comprendre dans quoi on s’embarque pour réussir son projet d’études. Quelques trucs pour vous aider à dompter l’apprentissage à distance.

Avoir une sérieuse discussion à la maison
Emploi, famille… il est facile de voir le vase déborder si on ajoute des études à une vie déjà bien remplie. La décision mérite que tous les membres de la maisonnée en comprennent bien les conséquences.

Les seuls moments pour étudier et effectuer ses travaux sont, pour plusieurs, uniquement les soirs et les week-ends. Or, ce sont aussi les temps libres que nous utilisons pour passer du temps avec la famille, les amis.

Cela signifie donc une bonne dose de compromis, comme l’abandon de certaines activités sportives durant le week-end. Plus on est organisé, moins on aura de compromis à faire. Mais il faut aussi être réaliste: il n’y a que 24 heures dans une journée.

Ainsi, les cours à distance requièrent de pouvoir déléguer. «Il faut être capable de dire à sa conjointe ou à son conjoint de s’occuper des enfants ou du ménage, même si ce n’est pas fait comme on le souhaiterait», souligne Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l’administration à la TÉLUQ.

S’étudier soi-même pour mieux étudier
À quel moment de la journée est-on le plus efficace, le matin ou le soir? Le présentéisme pendant les cours à distance, c’est pratiquement impossible, contrairement aux cours magistraux sur le campus. «Comme on a à apprendre la matière par soi-même et qu’on ne peut pas se fier sur le professeur pour faire cette partie du travail, il faut choisir judicieusement un moment où on se sent en forme et où on peut être tranquille», rappelle la professeure de la TÉLUQ.

De plus, l’environnement propice à l’étude n’est pas le même pour tout le monde. Certains se laissent facilement déconcentrer à la maison et privilégieront des endroits publics, comme les cafés, pour s’obliger à se concentrer uniquement sur la tâche à accomplir.

Il faut aussi bien se connaître pour savoir le nombre de cours qui nous convient. Si on travaille 35 heures par semaine, deux cours peuvent aller. Si on a beaucoup d’activités, vaut mieux alors être réaliste et n’en prendre qu’un.

Tout dépend du contexte et de sa capacité à organiser son temps.

La clé de la réussite: la gestion de son temps
Qu’on suive un cours sur le campus ou à distance, il va de soi que mieux on gère son temps, plus on a de chances de réussir. Les cours à distance se distinguent toutefois en ce qui a trait à la progression du cours qui repose sur l’assiduité à faire ses lectures et ses travaux sur une base régulière.

«L’erreur la plus fréquente est d’attendre à la dernière minute pour faire les travaux. En plus de ne pas bien intégrer la matière, les étudiants n’ont pas la rétroaction qui pourrait les aider dans leur deuxième travail, et ainsi de suite », prévient Diane-Gabrielle Tremblay.

À la TÉLUQ comme dans bien d’autres établissements d’enseignement à distance, on remet une feuille de route à l’étudiant. Il est important de l’imprimer et de l’avoir à son agenda. Si on suit deux cours, il faut naturellement s’assurer d’établir une liste de priorités.

Surtout, il vaut mieux déterminer des moments fixes dans la semaine pour faire ses lectures. Sinon, on aura tendance à toujours reporter la tâche au lendemain. Les professeurs ou les tuteurs font souvent des rappels pour les remises de travaux, mais il demeure que l’étudiant doit apprendre à être autonome.

Dès qu’on ne comprend pas la matière, il ne faut pas tarder à communiquer avec son tuteur ou son chargé d’encadrement. C’est d’ailleurs un des avantages de la formation à distance: les cours sont conçus pour faciliter les communications. Ainsi, selon les établissements, les questions peuvent se poser par clavardage, par courriel, par téléphone, par Skype, etc. Et on obtient des réponses rapidement.

L’apprentissage à distance n’est certes pas fait pour tout le monde. Il est toutefois possible de s’améliorer en cours de route et d’aiguiser son sens de l’organisation.

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