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Cul-de-sac au travail: le guide de survie

Photo: Métro
Catherine Martellini - 37e Avenue

Sentir qu’on stagne et qu’on a fait le tour du jardin dans son emploi est une source de démotivation. Que faire pour demeurer motivé lorsque notre travail n’offre aucune possibilité d’avancement?

Quand on pense aux possibilités d’avancement en entreprise, on a souvent en tête le classique changement de poste. On s’imagine dans un poste avec plus de responsabilités, peut-être même avec quelques employés à gérer.

«Nous sommes dans une nouvelle ère où la génération Y, pour ne nommer que celle-là, amène les gestionnaires à repenser les sources de motivation au travail», explique Martine Ethier, psychologue organisationnelle et directrice du service d’aide à Optima Santé globale.

La possibilité de travailler avec la nouvelle technologie, d’obtenir un horaire plus souple ou des bonis, ou de profiter de davantage de congés sont autant de possibilités d’avancement, si on envisage ces avantages comme des façons de se développer.

Ainsi, un employeur pourrait octroyer à un employé un montant plus élevé pour la formation. En plus de permettre à ce dernier de se perfectionner, cela profiterait à l’entreprise.

Même si l’impossibilité d’avancer au sein de l’entreprise peut démotiver, il demeure qu’à la longue, c’est plutôt l’interaction entre des facteurs personnels et organisationnels qui joue sur le moral d’une personne.

Par exemple, un parent de jeunes enfants peut éprouver beaucoup de fatigue et avoir de la difficulté à concilier le travail et la famille. Si on ajoute à cela la surcharge de travail, les conflits entre collègues, le manque de reconnaissance ou une mauvaise gestion des changements organisationnels, cela peut créer un malheureux cocktail générateur de démotivation.

La première étape pour se sentir mieux consiste donc à bien cerner ses sources de démotivation. «Je demande parfois à l’employé si c’est réellement le poste qui ne lui convient plus ou si c’est plutôt, par exemple, le fait de manquer de soutien pour atteindre ses objectifs», précise la psychologue industrielle.

Ensuite, il faut établir un bilan de ses compétences, seul ou avec l’aide d’un professionnel. L’exercice consiste à évaluer ses forces et ses faiblesses, et à se projeter dans l’avenir. Pourquoi? Pour arriver à savoir exactement ce qu’on souhaiterait dans son poste pour se sentir plus motivé. Il est inutile de rencontrer son gestionnaire avant d’avoir procédé à cette inscription.

Est-ce que je me projette dans le même genre de poste, mais ailleurs? Avec une nouvelle équipe ou dans une tout autre ambiance? Selon la réponse qu’il donne à ces questions, un employé pourra prendre des décisions mineures ou majeures. Il pourra aussi arriver à la conclusion qu’il n’est pas prêt à prendre le risque de faire de changements. L’important, c’est la prise de conscience. «Peut-être qu’une personne déterminera simplement que la possibilité d’effectuer du télé-travail constituera un avancement dans sa carrière», illustre Martine Ethier.

Ensuite, l’employé peut rencontrer la direction et lui montrer la valeur qu’une bonification du poste présenterait pour l’entreprise. La comparaison avec des postes ailleurs ou la rencontre avec un conseiller en orientation peuvent l’aider dans sa démarche.

Cet exercice permettra aussi à l’employé de reprendre le contrôle sur sa vie professionnelle. Surtout, il faut voir la motivation au travail comme une responsabilité que se partagent l’individu et l’entreprise qui l’a embauché.

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