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Les poux, les parasites de la rentrée

Girl with lice Photo: Métro

Avec la rentrée scolaire, la routine reprend après les vacances estivales où le farniente a prévalu. La préparation des lunchs, la période des devoirs et les cours de natation ou d’arts martiaux retrouvent leur place dans le quotidien. Cet horaire réglé au quart de tour est parfois perturbé par l’arrivée d’insectes indésirables dans la tête des enfants: les poux.

Les premières semaines d’école sont propices à la propagation des poux, d’après le Dr Julio Soto, de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), de même que la semaine qui suit la relâche d’hiver.

«La rentrée scolaire signifie le regroupement des enfants, ce qui facilite la transmission des poux, a-t-il expliqué. Ça prend un petit frottement anodin de cheveux pour que les poux passent d’une tête à l’autre.»

Les fillettes sont plus vulnérables aux poux en raison de la longueur de leurs cheveux, mais aussi de leur façon de jouer, qui favorise davantage les contacts. La transmission par un chapeau ou une brosse à cheveux est aussi «probable», d’après le ministère de la Santé.

Les poux ne font pas de discrimination quant au statut social ou à la propreté des cheveux, a insisté l’INSPQ. Ils s’attaquent à toutes les têtes où ils peuvent trouver du sang.

«Nous avons constaté un problème de stigmatisation, a indiqué le Dr Soto. Il y a des impacts psychologiques chez les enfants. Il faut en tenir compte.»

L’INSPQ tente de sensibiliser les communautés scolaires, mais aussi les professionnels du milieu de la santé aux conséquences d’une propagation de poux chez les enfants. D’après le Dr Soto, autant les familles et les enseignants que les médecins doivent participer à l’effort pour freiner la discrimination à l’endroit des enfants qui ont attrapé des poux.

Ces petits insectes indésirables sont là pour rester, selon le Dr Julio Soto. «Les poux, c’est un problème qui existe depuis toujours et il existera toujours, a-t-il dit. Ce sont des insectes. Et les insectes sont beaucoup plus vieux que l’être humain comme espèce, ce qui leur donne une capacité d’adaptation vraiment incroyable. Les poux se sont bien adaptés à l’être humain.»

L’adaptation des poux est telle que ces petits parasites résistent à certains traitements. «Depuis 20 à 30 ans, dans tous les pays du monde, les poux développent une résistance, a mentionné le Dr Soto. En Amérique du Nord, cette résistance se développe rapidement, mais nous avons encore une chance de la freiner.»

Une étude canadienne a d’ailleurs rapporté en 2010 que les poux avaient résisté à un insecticide naturel dans 97% des 92 cas étudiés. Trois se trouvaient dans la ville de Québec. Des études supplémentaires sont nécessaires, d’après le ministère de la Santé.

L’INSPQ suggère de changer de produits, disponibles en pharmacies, si un enfant attrape à plusieurs reprises des poux et, surtout, de respecter les instructions. Si celles-ci ne sont pas suivies scrupuleusement, cela donnera une chance de plus aux poux de survivre. Le peigne fin peut aussi être très utile pour retirer ces indésirables de la tête des enfants.

Le Dr Soto met en garde contre les traitements qui n’ont pas été éprouvés. Le recours à l’huile essentielle à la lavande, à la mayonnaise ou même à des insecticides pour la pelouse peut entraîner des effets encore plus désagréables, selon lui.

Comment vérifier si un enfant a des poux?

  • Mouiller les cheveux. L’application d’un produit revitalisant aidera.
  • Placer la tête sous un éclairage. Les poux tentent d’échapper à la lumière.
  • Utiliser un peigne fin, surtout derrière les oreilles ou près de la nuque.
  • Vérifier s’il y a de minuscules insectes grisâtres ou des lentes blanches sur le peigne.
  • Aller à la pharmacie dans le cas où une recherche s’avère malheureusement fructueuse.

Source : ministère de la Santé

Quoi faire pour éviter les poux?

  • Éviter de coller sa tête sur celle des autres.
  • Placer les tuques, les casquettes et les foulards dans les manches des manteaux.
  • Ne pas partager les objets personnels, tels que les peignes, les brosses, les barrettes et les chapeaux.
  • Encourager les enfants qui ont de longs cheveux à les attacher.

Source : ministère de la Santé

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