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Devenir acteur de changement

Photo: Yves Provencher/Métro

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

Âgée de 22 ans, Claudia Torregrosa Tomas s’implique sans réserve afin d’être un vecteur de changement et de contribuer à façonner une société meilleure.

Spécialisée en marketing et stratégies pour des entreprises sociales, elle est devenue coordinatrice de l’acquisition de talents chez TandemLaunch peu après l’obtention de son baccalauréat en commerce de l’Université McGill. Depuis l’automne 2014, elle est également bénévole chez Exeko.

Quelle est la mission de l’organisme Exeko?
L’inclusion sociale. L’objectif est de créer un espace de rencontre entre les citoyens non marginalisés et les citoyens margina­lisés, comme ceux qui sont en situation d’itinérance, ceux qui ont une déficience intellectuelle, ou encore les autochtones, les prisonniers. Exeko poursuit sa mission différemment, c’est-à-dire en misant sur la créativité des gens. On utilise l’art et la philosophie pour arriver à notre objectif. Le principe de base, c’est que tout le monde est capable de penser et que c’est ça qui nous réunit. Ainsi, on peut redéfinir les normes de la société pour l’élargir, pour la rendre plus inclusive.

Quel est votre rôle en tant que bénévole?
Je participe à des laboratoires d’idées, je fais de la traduction et je m’implique dans beaucoup de projets. D’abord, il y a idAction, un programme d’ateliers philosophiques que nous donnons dans des refuges. Mon rôle est de faciliter le travail des médiateurs d’Exeko. Ensuite, il y a idAction Mobile. C’est notre caravane philosophique qui circule dans les rues de Montréal deux ou trois fois par semaine. À l’intérieur, il y a une bibliothèque, des carnets, des crayons, du matériel d’art… Je distribue ce matériel aux participants, mais c’est un prétexte pour parler de différents sujets. Puis, il y a Trickster, qui s’adresse aux autochtones en situation d’itinérance à Montréal. L’objectif est de redonner confiance à ces gens en exposant la beauté
de leur culture.

Pourquoi avoir choisi cet organisme plutôt qu’un autre?
Pour un de mes travaux universitaires, je devais trouver un Ashoka Fellow et en faire l’objet d’une présentation. L’Ashoka Fellow, c’est comme le prix Nobel des entrepreneurs sociaux. Les récipiendaires reçoivent de l’aide pour promouvoir et faire grandir leur organisme à but social. Ce travail m’a permis de connaître Nadia Duguay, la fondatrice d’Exeko. Son organisme m’a beaucoup intriguée. Je suis allée voir ce qu’ils faisaient, et ça m’a beaucoup plu. J’ai donc décidé de me lancer.

Qu’est-ce que cette expérience vous apporte sur les plans professionnel et personnel?
Avec Exeko, on évoque plein de concepts et, surtout, on remet les choses en question. Ça permet de prendre du recul, de développer une pensée critique et de garder une ouverture d’esprit. Les rencontres m’apportent aussi beaucoup.

En rafale

  • Le secret le mieux gardé de Montréal? Les ruelles vertes à vélo. C’est fascinant, magnifique. Même l’hiver.
  • Avec qui aimeriez-vous prendre un verre et pourquoi? Ellen DeGeneres. Elle est drôle, c’est une femme qui a beaucoup de succès et je suis assez impressionnée par la façon dont elle «deale» avec son homosexualité. Ce n’est pas si bien accepté aux États-Unis.
  • Ce que vous écoutez présentement dans votre iPod? Parov Stelar

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