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Entrepreneuriat: l’art de déléguer

Development and internet service. Human resource and self employment Photo: Métro

La route de l’entrepreneuriat est longue et semée d’embûches.

Lancer une entreprise demande une énergie colossale et de longues heures de travail. Un défi que la plupart des entrepreneurs commencent par relever seuls. Mais le multitâche a ses limites. Perdre son temps dans la poutine quotidienne, alors qu’on pourrait se consacrer à trouver de nouveaux clients ou à améliorer son offre de produits, est contre-productif. La solution: déléguer.

Simple, mais trop prenant
Même si on est un as des chiffres, il vaut mieux demander à un employé ou à un comptable de s’occuper de la tenue de livres. «C’est l’une des premières tâches dont je me suis départi», indique Jean-Philippe Dufour, lui-même entrepreneur, ayant fondé Tegara, une firme de conception web, de design et de marketing. La facturation est également à enlever de sa liste de choses à faire. «Quand ta tête est occupée à faire des factures, tu es trop dans ta bulle et pas assez dans le développement d’affaires ou la création.»

L’argent étant le nerf de la guerre, le suivi des comptes clients, est crucial pour l’avenir de l’entreprise. Mais il doit être effectué par une autre personne que l’entrepreneur, sous peine d’affecter les relations avec les clients et donc les ventes. «Si c’est la même personne qui appelle pour courir après l’argent et pour proposer des produits, c’est compliqué», souligne M. Dufour.

Entrepreneur, pas réceptionniste
Porter la casquette de standardiste quand on est entrepreneur est un gaspillage de temps. «Ne plus répondre au téléphone a changé notre vie, à mon associé et à moi», explique-t-il. Attention cependant à garder la main quand il s’agit d’appels délicats, de plaintes… Pour toutes les situations difficiles, l’entrepreneur est le mieux outillé pour régler rapidement les problèmes et satisfaire la personne au bout du fil.

Laisser l’informatique à des pros
À moins d’être vraiment un spécialiste des ordinateurs, faire appel à un fournisseur de services en TI fait non seulement gagner du temps, mais permet également de préserver sa santé mentale. «C’est fou le temps et l’argent qu’on perd quand on s’improvise informaticien, met de l’avant M. Dufour. Il n’y a rien qui fâche plus les gens que les problèmes informatiques!»

Déléguer ce qui est désagréable
De manière générale, toutes les tâches particulièrement déplaisantes pour l’entrepreneur devraient être confiées à des personnes qui les trouveront moins contraignantes. Au-delà du temps gaspillé, effectuer des tâches rebutantes affecte la motivation.

Les fausses bonnes idées
Confier son service à la clientèle à un prestataire spécialisé est possible, mais loin d’être souhaitable, selon Jean-Philippe Dufour. «Des employés externes en service à la clientèle ne partagent pas nécessairement le même ADN que l’entreprise, met-il en garde. Au final, ils ont souvent du mal à représenter la culture de l’entreprise et à en transmettre sa saveur.»

Il en va de même pour le recours à des firmes de recrutement, qui sont en général trop chères pour de jeunes entreprises.

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