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Avoir accès à l’internet influence la manière dont on évalue ses connaissances

Man in the network information space Photo: Métro

L’internet pourrait affecter notre manière de penser. En effet, selon une étude canadienne, nous sommes moins enclins à déclarer que nous connaissons la réponse à une question si nous avons accès au web.

Pour effectuer leur analyse, les chercheurs de l’Université canadienne de Waterloo ont posé à un groupe de 96 personnes des questions de culture générale, en demandant d’abord aux participants d’indiquer s’ils connaissaient la réponse ou non.

Les participants avaient accès à l’internet pendant la première série de questions, et on leur demandait de faire une recherche pour toutes les réponses qu’ils affirmaient ne pas connaître. Pour la série de questions suivante, ils n’avaient plus accès à l’internet.

Les résultats ont montré que lorsque les participants à l’étude avaient accès à l’internet, non seulement ils étaient 5% plus susceptibles de dire qu’ils ne connaissaient pas la réponse, mais dans certains cas, ils déclaraient avoir eu l’impression qu’ils en savaient moins que les participants qui étaient en train de répondre aux questions sans avoir accès au web.

Les chercheurs lancent donc l’hypothèse que les participants ayant accès à l’internet n’osent pas déclarer connaître la réponse par peur d’avoir tort. Les résultats de l’étude pourraient également indiquer que les gens sont plus enclins à dire qu’ils ne connaissent pas une réponse lorsque l’internet leur permet de confirmer ce qu’ils croient savoir sans avoir à prendre le risque de se tromper. En outre, comme le fait de partir à la recherche d’une information est un comportement gratifiant, les participants n’hésitaient pas à privilégier cette stratégie lorsque c’était possible.

Le professeur Evan F. Risko, auteur principal de l’étude, a commenté ces résultats en affirmant que «l’internet étant partout, nous sommes connectés en permanence à d’énormes quantités d’informations. Lorsque ces données sont à leur portée, les gens semblent moins prompts à se fier à leurs propres connaissances. Nous espérons que cette étude nous aidera à comprendre comment un accès aussi facile à autant d’informations peut influencer notre manière de penser et notre comportement.»

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