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Travailleur autonome: comment «quitter» un client?

Businesswoman working at her office desk with documents and laptop Photo: Métro

Calendrier plus chargé, relations difficiles, mandats inintéressants : quelle que soit la raison, se départir d’un client quand on est travailleur autonome ne doit jamais se faire à la légère. Voici des trucs pour éviter de terminer sur une note négative.

S’en aller temporairement
Si le manque de temps nous force à mettre un frein à certains contrats pour quelque temps, il est primordial d’avertir le client rapidement et de lui proposer une solution de rechange. «Le plus important est de minimiser les répercussions pour le client, pour qu’il n’en ressorte pas avec un goût amer», recommande Judith Lussier, journaliste indépendante et auteure du Petit manuel du travail autonome.

Elle conseille de terminer le mandat avant de prendre une pause ou de proposer un collaborateur de confiance pour prendre la relève. Que la pause soit longue ou courte, le travailleur autonome doit annoncer la date à laquelle il sera à nouveau disponible, afin de démontrer qu’il ne va pas disparaître dans la nature. C’est aussi sa responsabilité de rappeler sa présence à ses clients.

Dans le cas où le travailleur autonome s’en va de manière temporaire, c’est à lui d’annoncer la date à laquelle il sera de nouveau disponible et de rappeler sa présence au client une fois de retour.

Si un client s’offusque d’un manque de disponibilité temporaire, lui expliquer que l’on veut s’assurer de ne livrer qu’un travail d’excellente qualité et que cela demande du temps peut le convaincre. Dans tous les cas, il est normal d’avoir des contrats cycliques et des charges de travail variables. Certains clients peuvent être irrités de ces allers-retours, mais d’autres ne s’en formalisent pas. Eux-mêmes n’ont pas toujours un flot constant de travail à donner.

Judith Lussier met toutefois en garde contre la tendance des pigistes à «garder les portes ouvertes», une tentation à laquelle il faut résister, car elle envoie des signaux contradictoires. Elle ne permet pas au travailleur autonome de se consacrer pleinement à ses contrats importants, car il continue d’être perçu comme ayant un pied dans un autre milieu, par exemple s’il conserve un emploi salarié la moitié de la semaine. Son engagement réel pourrait être remis en cause.
 
S’en aller pour de bon
Si un conflit de personnalité ou de travail explique l’envie de larguer un client, il est préférable d’en discuter d’abord pour tenter de désamorcer la situation. «On pense que les problèmes de personnalité sont insolubles, mais les verbaliser peut en faire prendre conscience à l’autre personne», affirme Judith Lussier. Il importe d’être respectueux et d’aborder le sujet à tête reposée, et non dans le feu de l’action.

Si le conflit persiste, le travailleur autonome peut demander à traiter avec le supérieur de son client. Il ne faut pas s’empêcher de le faire parce que l’on n’est pas salarié. «Les travailleurs autonomes ont facilement un sentiment d’imposteur. On pense que c’est nous le problème, mais ce n’est pas toujours le cas», dit la journaliste et auteure.

Même si c’est parfois difficile à dire, mieux vaut également donner les véritables raisons qui motivent notre départ. Cela peut être non seulement bénéfique aux futurs collaborateurs de ce client, mais cela nous oblige aussi à être honnête envers nous-même. Choisir avec qui on travaille et selon quelles conditions est, après tout, l’avantage principal d’être travailleur autonome!

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