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Avant d’être proprio, interrogez votre portefeuille

Photo: Métro

L’achat d’une première maison constituera, pour plusieurs d’entre nous, la plus grosse transaction d’une vie. Celle-ci exige un examen rigoureux des finances afin que le rêve ne tourne pas au cauchemar.

Quel est mon budget?
Autonomie, liberté et richesse: telle est la perception que les nouveaux propriétaires ont de leur investissement, explique la porte-parole d’Option consommateurs, Lisanne Blanchette. Mais très vite, un acheteur peut se retrouver pris à la gorge si le budget établi n’est pas réaliste. Il ne devra donc pas consacrer plus de 25% de son budget au remboursement de l’hypothèque. «Et c’est 25% du revenu net, après impôts», souligne Mme Blanchette.
Quelle est ma capacité réelle de remboursement?
Attention aux offres des institutions bancaires, qui proposeront dans bien des cas un prêt trop important pour la capacité de remboursement des acheteurs. «Elles offrent parfois 350 000$ en prêt pour une maison de 250 000$, mais avec une telle somme, on dépasse souvent le seuil du 25% recommandé», indique Mme Blanchette.
Quels sont les frais cachés?
«Il faut avoir les reins solides, car la première année d’achat est souvent la plus difficile financièrement», explique la conseillère. La taxe de bienvenue (droits de mutation) de la municipalité frise facilement les 1000$ et les frais du notaire avoisinent les 1200$. Il faut ensuite ajouter les frais de condo, s’il y a lieu, ainsi que les frais d’entretien, les assurances et les intérêts sur l’emprunt, rappelle Mme Blanchette. Les services d’un inspecteur et
les rénovations d’urgence à effectuer sur certaines maisons peuvent aussi faire grimper la facture.
Quelles aides puis-je avoir?
Les gens ayant tendance à surévaluer leurs revenus et à sous-estimer leurs dépenses devraient faire appel à un conseiller financier ou budgétaire pour dresser un portrait réaliste de leurs finances. Mme Blanchette recommande de faire appel à un conseiller budgétaire d’une Association coopérative d’économie financière (ACEF), gage d’une certaine neutralité, alors qu’un conseiller financier se trouve parfois en conflit d’intérêts avec son institution financière pour la contraction d’un prêt hypothécaire.
Qu’est-ce que je recherche?
Une fois le budget établi, l’aspirant propriétaire peut établir ses critères de recherche pour déterminer le type de résidence qu’il souhaite acquérir entre une maison individuelle ou un condominium,
à la ville ou à la campagne, avec cour arrière ou non. Fait à noter, le Mouvement Desjardins prévoit une baisse de 5 à 10% des prix des condos cette année à Montréal en raison d’un nombre de chantiers trop élevé ces derniers temps, tandis que le marché de l’unifamilial, lui, demeure équilibre.
Vendre ou acheter?
L’herbe est plus verte chez les acheteurs ou du moins, chez ceux qui sont à la recherche d’une copropriété, selon la SCHL. A contrario, aucun type de propriétés — qu’il s’agisse d’une copropriété, d’une maison unifamiliale ou d’un plex — n’est favorable aux acheteurs de la région métropolitaine.

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