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Une dame atteinte d’un cancer lave elle-même les fenêtres de l’hôpital

Photo: TC Média Steve Sauvé

Des patientes traitées en oncologie à l’Hôpital du Suroît, à Salaberry-de-Valleyfield, ont pris les grands moyens afin d’améliorer leurs conditions et celle des autres lors des longues heures de traitements. Devant le refus de l’administration de procéder au lavage des fenêtres de l’unité de soin, Andrée Asselin, qui combat actuellement un cancer du sein a décidé de réaliser la tâche elle-même, le dimanche 2 octobre.

Andrée Asselin a appris qu’elle devait combattre la maladie en juillet dernier. Fait étonnant, la sœur de la dame de 64 ans, Colette Asselin, a entrepris des traitements de chimiothérapie pour la même maladie en mai. Les deux dames déplorent le fait que plusieurs personnes passent six heures par jour en traitement sans pouvoir regarder à l’extérieur, tellement les fenêtres sont sales.

«On ne voit rien, clame haut et fort Andrée Asselin. L’administration de l’hôpital nous dit qu’elle a fait laver les fenêtres avec un boyau d’arrosage. Ça n’a visiblement pas fonctionné, car c’est pire. Les toiles d’araignées se sont regroupées et ont collé aux fenêtres au lieu d’être enlevées.»hôpital suroît

Lorsque Mme Asselin a fait la demande pour que les fenêtres soient nettoyées convenablement, elle a obtenu une réponse qui l’a laissée sur son appétit. «J’ai demandé que les fenêtres soient nettoyées à la main ou au moyen d’équipements spécialisés, laisse savoir Andrée Asselin. On m’a répondu que ce n’était pas possible puisque des bénévoles l’ont déjà fait dans un autre hôpital et qu’ils se sont infligés des tendinites. Donc, l’hôpital ne veut pas être blâmé.» 

Dans les circonstances, Mme Asselin a réuni son entourage afin de procéder elle-même à l’organisation du lavage des fenêtres extérieures de l’unité de traitement d’oncologie. «30 personnes m’ont aidée, confesse Andrée Asselin. Je veux remercier grandement l’équipe de traitement en oncologie. Ce sont des anges. Aussi, je ne peux passer sous silence, Gilles, notre Pro du lavage de fenêtre ainsi que quelques membres de l’ensemble vocal Les Enchanteurs pour leur soutien. Bien sûr, un merci spécial à toute ma famille et mes amis.»

Lors du passage du Journal Saint-François sur le lieu du grand ménage, un agent de sécurité de l’hôpital est venu s’informer sur la situation qui se déroulait. Puisque visiblement l’administration n’était pas au courant. «Je n’ai pas averti personne à l’interne, atteste Andrée Asselin. C’est une belle surprise pour l’équipe traitante et pour les patients. J’espère que d’autres familles prendront la relève. Que cela devienne comme du donner aux suivants. Pour ma part, j’ai toujours dit que je laverais les fenêtres, je l’ai fait.»

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