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Une 7e campagne «Le poids? Sans commentaire!»

Jeff Chiu / The Associated Press Photo: Jeff Chiu

MONTRÉAL — La campagne «Le poids? Sans commentaire!» prend cette fois les adolescents pour cibles afin de les sensibiliser à l’omniprésence des remarques sur l’apparence physique sur les réseaux sociaux.

Pour une septième année, l’organisme ÉquiLibre invite la population à s’abstenir durant une semaine de ces commentaires qui peuvent nuire à l’image de soi, qu’ils se veuillent bienveillants ou non.

Selon la nutritionniste Andrée-Ann Dufour Bouchard, un jeune sur deux se dit insatisfait de son corps — un phénomène de plus en plus prévalent chez les garçons qui aspirent à développer leur masse musculaire.

Stigmatisé, le surplus de poids demeure également une source d’initimidation dont les réseaux sociaux ne permettent pas de se mettre à l’abri, se désole Mme Dufour Bouchard.

«On dirait des fois qu’en n’ayant pas la personne devant soi, on s’en permet un peu plus dans les commentaires», relève-t-elle.

Mais même les commentaires assortis des meilleures intentions, tels que des félicitations pour une perte de poids, peuvent s’avérer dommageables, met-elle en garde.

«Est-ce que la personne fait une dépression et a perdu du poids pour une raison qui n’est pas nécessairement volontaire? Est-ce que la personne est très mal dans sa peau et l’encourager par rapport à sa perte de poids peut lui renvoyer le message qu’elle paraît beaucoup mieux depuis qu’elle a perdu du poids et qu’il ne faudrait pas qu’elle le regagne?»

La porte-parole d’ÉquiLibre estime que ce travail de sensibilisation est d’autant plus important les réseaux sociaux, où il n’y a pas que les célébrités dont l’image est inauthentique.

«Les jeunes aussi vont choisir leurs meilleures photos, utiliser des filtres, faire certaines retouches. Ce qu’on voit souvent dans l’environnement médiatique et même sur les réseaux sociaux, ce n’est pas vraiment représentatif de la réalité et ça entretient une illusion de perfection», expose-t-elle.

Du 12 au 16 novembre, ÉquiLibre invite donc les Québécois de tous âges à prendre conscience de leurs réflexes potentiellement nocifs. Du matériel pédagogique a également été mis à la disposition d’intervenants qui souhaitent aborder le sujet avec des adolescents.

 

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