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Un défi aquatique pour démystifier la dysphasie

Photo: Michel Chartrand/Collaboration spéciale

Un jeune homme de 17 ans s’est jeté dans le fleuve Saint-Laurent, mardi, entreprenant une longue nage pour faire la lumière sur la dysphasie, un trouble du langage dont souffre 3% de la population.

C’est à partir de la marina de Longueil que Vincent Godin a entamé la nage de 100 kilomètres qui le mènera, d’ici la fin de la semaine, à Trois-Rivières, sa ville natale.

«J’ai décidé de relever ce défi pour faire comprendre que les jeunes atteints de dysphasie, comme moi, doivent recevoir davantage de services adaptés à leurs besoins», déclare le jeune homme, en entrevue avec Métro.

Selon son expérience, les enfants dysphasiques bénéficient d’un important suivi avec des orthophonistes au stade de l’école primaire. Le problème se situe au niveau secondaire, alors que certaines commissions scolaires n’offrent pas les services d’orthophonistes.

«J’ai moi-même souffert de cette problématique, mes parents ont dû trouver de l’aide extérieure, mais ce ne sont pas tous les jeunes qui ont cette chance», déplore-t-il.

La dysphasie est une dysfonction neurologique qui entraîne une difficulté à comprendre le langage oral et écrit, ainsi qu’une difficulté à s’exprimer, explique Sylvie Demers, orthophoniste à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Iles.

La plupart de ces jeunes parviennent souvent à compléter l’école secondaire, pour ensuite suivre une formation préparatoire au travail. «Tout au long de leur vie, ils restent limités dans leur langage, effectuant en majorité des emplois manuels, à caractère répétitif», dit Mme Demers.

Pour assurer la réussite des dysphasiques, il est important de sensibiliser le ministère de l’Éducation au besoin d’avoir des orthophonistes dans chaque école secondaire, croit Guillaume Bégin, président du syndicat des professionnelles et professionnels Laval-Rive-Nord, qui a parrainé l’événement.

Pour en savoir plus

  • La dysphasie peut s’accompagner d’autres difficultés comme la dyslexie, l’hyperactivité et le déficit d’attention.
  • C’est un trouble du langage complexe, qui n’est toutefois pas une déficience intellectuelle.

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