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«Il faut continuer à agir contre le cancer»

Chaque année, il y aurait 45 200 nouveaux cas de cancer au Québec. Le mois de la jonquille contre cancer sera lancé jeudi à travers la province, l’occasion pour Métro de s’entretenir avec André Beaulieu, porte-parole de la Société canadienne du cancer, pour faire le point sur la maladie.

On dit que toutes les 11 minutes, un Québécois apprend qu’il a un cancer. Est-ce que le nombre de cas est en hausse?
Oui, malheureusement chaque année les cas augmentent sans cesse. Il y a deux raisons à cela. D’abord l’accroissement démographique. Plus il y a de population, plus le nombre de cas est élevé. Par ailleurs, la vieillissement de la population est aussi un facteur d’aggravation. Le facteur numéro un du cancer, c’est l’âge. Un Québécois de plus de 50 ans a davantage de chances d’être atteint d’un cancer. Or, l’âge moyen des Québécois est actuellement de 42 ans. Le vieillissement des baby-boomers va encore accentuer ce phénomène.

Quels sont les cas de cancers les plus fréquemment rencontré dans la province?
Quatre types de cancers représentent 50% des cas enregistrés au Québec. Ce sont les cancers du poumon, du colon, du sein et de la prostate. Le cancer du poumon est le plus répandu. Il touche deux fois plus de femmes que le cancer du sein et quatre fois plus d’hommes que le cancer de la prostate.

Où en est la recherche scientifique?
On ne parle plus de trouver un remède pour l’ensemble des cancers. Nous avons abandonné cette idée. Il faut bien comprendre que nous parlons de plus de 200 maladies différentes. La recherche va donc nous amener vers des nouvelles pistes, comme des traitements personnalités et des chimiothérapies moins épuisantes. Pour le moment, la médecine personnalisé coûte cher – jusqu’à 60 000 $ par an et par patient – mais elle permet de cibler des gènes précis et évite les effets secondaires des traitements plus lourds. Elle rend aussi la lutte contre le cancer plus efficace. L’avenir, c’est un gain de temps entre le dépistage et l’éradication du cancer chez le patient.

Est ce que les Québécois sont sensibles à ce problème? Se font-il dépister fréquemment?
Il y a souvent des campagnes de dépistages, notamment pour les femmes et les cancers du sein. On envisage de mettre en place le même type d’action pour le cancer colorectal car on estime que ça pourrait faire baisser de 17%  le nombre de cas. Le problème à Montréal, c’est que les campagne touche moins de monde à cause de la multiethnicité. Les cultures et les langues qui se mêlent dans la métropole font que les campagnes d’information ne touchent pas tout le monde. Si 70% des femmes se font dépister à Québec, elles sont moins de 50% à Montréal.  

Que faut-il faire pour accroître la lutte contre ces maladies?
Il faut continuer à faire des campagnes d’information. Il faut aussi assurer la présence de médecins de familles pour un suivi de la population. Ils permettent des soins primaires qui préviennent parfois certains cas de maladies. Quoi qu’il en soit, il faut continuer à agir le plus largement possible.

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