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Enfants sidéens: étude d'un «remède»

TORONTO – Au moins cinq enfants canadiens ont été soignés à l’aide d’un cocktail de médicaments qui, suggèrent des chercheurs, pourraient s’avérer être un remède contre les infections au VIH chez les jeunes enfants, ont dévoilé vendredi ces scientifiques canadiens.

Selon eux, certains des enfants soignés de cette manière n’affichent actuellement aucune trace de l’infection, bien qu’ils n’aient pas donné plus de détails. Les données préliminaires seront présentées lors d’une conférence scientifique en mai.

Le microbiologiste Hugo Soudeyns, de l’Hôpital Sainte-Justine, précise que chez ces enfants, la charge virale est si minime qu’elle en est devenue indétectable.

M. Soudeyns est l’un des scientifiques participant à une récente étude cherchant à déterminer si le début du traitement contre le sida chez les enfants à risque au cours des 72 premières heures de leur vie peut entraîner de meilleurs résultats que d’attendre la confirmation de l’infection avant d’administrer les médicaments.

Cette approche suscite un intérêt grandissant depuis que des médecins américains ont dit croire avoir réussi à guérir un bébé du VIH en entamant un traitement médical agressif dans les deux journées suivant la naissance. Ce «bébé du Mississippi» est désormais âgé de trois ans et demi et semble être parfaitement guéri, deux ans après avoir cessé son traitement contre le sida.

Plus tôt cette semaine, une autre équipe américaine a rapporté ce qui semble être un deuxième traitement réussi pour un bébé californien. Cette petite fille, âgée de neuf mois, reçoit toujours des médicaments contre le sida.

Lors de cette conférence, tenue à Boston, il a été question qu’un certain nombre d’enfants venant du Canada pourraient aussi avoir été traités efficacement de la même manière. Vendredi, une équipe de chercheurs canadiens ont confirmé qu’il y en avait au moins cinq, et ils essayaient de savoir s’il y en avait d’autres.

De leur côté, des scientifiques canadiens — provenant de Sainte-Justine, mais aussi du Children’s de l’est de l’Ontario à Ottawa et de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto — ont reçu près de 2 millions $ en financement de la part des Instituts canadiens pour la recherche sur la santé, l’International AIDS Society et la Fondation canadienne de recherche sur le sida pour tenter de déterminer ce qui peut être retenu des traitements rapides chez les enfants.

Selon la docteure Lindy Samson, il est de pratique courante au Canada, et ce depuis cinq ou dix ans, d’amorcer le traitement rapide des enfants nés de femmes séropositives lorsque l’infection de la mère n’était pas bien contrôlée par les médicaments.

La docteure Samson soutient cependant qu’il est encore trop tôt pour utiliser le mot «guérison» en parlant de cette approche.

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