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Sables bitumineux: peu de preuves de cancer

EDMONTON – Le taux de cancer de la communauté autochtone de Fort Chipewyan, située à proximité de sites d’exploitation des sables bitumineux, n’est pas plus élevé qu’ailleurs en Alberta, conclut un rapport du gouvernement de l’Alberta.

L’étude menée par le ministère albertain de la Santé (AHS), basée sur des données de 1992 à 2011, confirme tout de même une prévalence plus élevée que la moyenne dans le cas de deux cancers.

Mais selon le directeur de la santé, James Talbot, les taux relativement élevés de cancer du canal biliaire et de cancer du col utérin sont «probablement» liés à d’autres facteurs que celui de la pollution environnante.

Les quelque 1000 résidants de Fort Chipewyan s’inquiètent depuis des années que la proximité des gisements de sables bitumineux ait une influence néfaste sur leur santé.

Le chef autochtone, Allan Adam, a d’ailleurs accueilli avec scepticisme le rapport, affirmant que le gouvernement albertain avait continuellement minimisé l’importance des taux de cancer parmi la communauté.

L’étude du gouvernement a comparé la fréquence de 81 cas de 18 types de cancers différents à la moyenne albertaine.

Les cancers du canal biliaire et du col utérin affichaient des taux suffisamment élevés par rapport à la moyenne pour que de telles statistiques revêtent une importance.

«De façon générale, les taux de cancer dans la région ressemblent à ceux auxquels on s’attendrait dans le reste de l’Alberta», a toutefois souligné M. Talbot.

Des chercheurs américains ont prouvé qu’il n’y avait que très peu de preuves d’un lien entre le cancer du canal biliaire et les produits toxiques pour l’environnement, tandis que le cancer du col de l’utérus est attribuable à un virus, a-t-il précisé.

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