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Un simulateur d’accouchement ultra réaliste

Photo: Yves Provencher/Métro

Un mannequin qui parle, présente des signes vitaux, réagit physiquement aux manœuvres du personnel médical et accouche d’un bébé fort réaliste, c’est le simulateur qu’a présenté mardi la firme CAE Santé au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

Ce genre de robot permet aux étudiants et professionnels de la santé de pratiquer des gestes à poser lors de complications dues à l’accouchement, et ultimement de sauver des vies.

«Une simulation nous permet de s’assurer que les soins sont sécuritaires et plus humains, a souligné Dr Marie-Josée Dupuis, directrice de l’enseignement au CHUM. C’est important que notre personnel puisse pratiquer les gestes pour être prêts à réagir à des évènements médicaux qui n’arrivent pas souvent. Parce que quand ça arrive, il faut que chacun des membres de l’équipe sache quoi faire et communique bien.»

Lucina, c’est son nom, n’est pas le premier simulateur maternel/fœtal à être mis en marché. Le CHUM en possède d’ailleurs déjà un. Dr Dupuis espère toutefois que le CHUM fera l’acquisition ce nouveau modèle, qui se distingue par la grande variété de scénarios d’accouchement qu’il peut simuler et par son grand réalisme. «L’équipe de soins embarque là-dedans, elle y croit vraiment», a estimé Dr Dupuis.

Les médias ont pu en être témoin mardi lors de la simulation d’un accouchement avec une dystocie de l’épaule, c’est-à-dire que l’épaule du bébé reste coincée. La patiente automatisée criait et interagissait avec le médecin et l’infirmière grâce aux interventions d’une comédienne cachée en régie. Les contractions utérines étaient palpables. Le corps du robot réagissait aux manoeuvres et procédures effectuées sur lui. La tête du bébé est apparu soudain, mais l’épaule s’est coincée et les professionnels de la santé ont dû effectuer des pressions ciblées en plus de rassurer le père.

Le CHUM investit beaucoup en simulation, estime Dr Dupuis. Il possède des mannequins spécialisés pour diverses situations médicales, comme les arrêts cardiaques ou les accidents graves d’automobile.

Il y a eu 12 805 complications graves reliées à des accouchements au Québec entre 2006 et 2012, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux.

 

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