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L’athérosclérose n’est pas une maladie «moderne»

Photo: Getty Images

MONTRÉAL – Des momies provenant d’Égypte, du Pérou, des îles Aléoutiennes, de l’Amérique du Nord, de l’Asie de l’Est et d’Europe présentent toutes des signes d’athérosclérose, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’une maladie «moderne» entièrement attribuable à des facteurs comme le tabagisme et la sédentarité, indique l’édition courante du journal médical Global Heart.

Des tomodensitogrammes réalisés de ces momies ont démontré qu’elles souffraient pratiquement toutes d’athérosclérose, et ce même si elles proviennent de cultures où l’alimentation et les modes de vie étaient très différents.

Des chercheurs américains croient que l’inhalation de la fumée des feux de cuisson, ou encore des infections chroniques, peuvent avoir été responsables du problème.

Le docteur Gregory Thomas, de l’hôpital californien Long Beach Memorial, fait remarquer que ces peuples vivaient dans des conditions d’hygiène très mauvaises et qu’ils étaient probablement victimes d’infections et d’infestations parasitaires chroniques. Ces problèmes engendraient une réponse inflammatoire très importante, une des composantes de base de l’athérosclérose.

Le docteur Thomas ajoute que les momies de femmes étaient plus susceptibles de présenter des signes d’athérosclérose, probablement parce que ce sont elles qui étaient les plus exposées aux feux de cuisson.

Ces différentes cultures n’étaient pas touchées par l’obésité, la sédentarité, le tabagisme ou d’autres facteurs de risque «modernes» qui peuvent entraîner la formation de dépôts sur la paroi des artères, augmentant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.

Des scientifiques européens qui se sont penchés sur une momie vieille de 5300 ans et retrouvée dans les Alpes ont quant à eux constaté que son code génétique témoignait de mutations que la médecine moderne associe à la maladie cardiovasculaire. Même si l’environnement et le mode de vie de nos ancêtres étaient radicalement différent du nôtre, disent les chercheurs, le code génétique humain, lui, n’a pas changé.

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