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Les cancéreux sont incapables d’écraser

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – Près d’une personne sur dix ayant survécu au cancer continue à fumer plusieurs années plus tard, démontre une étude réalisée pour le compte de la Société américaine du cancer.

De plus, parmi les dix types de cancer inclus dans cette étude, l’incidence la plus élevée de tabagisme a été mesurée chez les survivants des cancers de la vessie et du poumon, qui sont étroitement associés au tabagisme.

Le tabagisme réduit l’efficacité des traitements contre le cancer, augmente les risques de rechute et réduit le temps de survie.

Interrogés environ neuf ans après leur diagnostic, 9,3 pour cent des quelque 3000 survivants rencontrés ont affirmé toujours fumer, tandis que 41,2 pour cent d’entre eux ne fumaient plus et que 49,6 pour cent n’avaient jamais fumé. Parmi les fumeurs, 83,1 pour cent fumaient tous les jours et grillaient une quinzaine de cigarettes par jour.

Les survivants plus jeunes, femmes, moins éduqués, moins à l’aise financièrement et plus grands consommateurs d’alcool étaient les plus susceptibles d’avoir continué à fumer.

Le docteur Roy Herbst, de l’Université Yale, a prévenu que le tabagisme peut provoquer de nouvelles mutations chez les survivants et entraîner l’apparition de cancers secondaires ou de nouveaux cancers primaires.

L’incidence de tabagisme était la plus élevée chez les survivants du cancer de la vessie (17,2 pour cent) et la plus faible chez les survivants du cancer colono-rectal (6,8 pour cent).

L’auteur de l’étude, le docteur Lee Westmaas, a rappelé que le tabagisme créé une dépendance et que même le cancer ne garantit pas que le patient sera capable d’écraser pour de bon.

L’étude est publiée dans les pages du journal médical Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention.

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