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Un IMC plus élevé augmente les risques de cancer

Photo: Getty Images/iStockphoto

MONTRÉAL – Un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé augmente le risque de souffrir de dix cancers très courants, conclut la plus importante étude jamais réalisée sur le lien entre l’IMC et le cancer.

Des chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine et du Farr Institute of Health Informatics estiment que, seulement au Royaume-Uni, l’embonpoint et l’obésité sont responsables chaque année de 12 000 cas de plus de ces dix cancers.

Si l’IMC moyen de la population continue à augmenter, disent-ils, ce sont 3500 cas de cancer de plus qui apparaîtront annuellement.

Leur étude a porté sur plus de cinq millions de sujets pour mesurer l’impact de leur IMC sur leur risque de souffrir d’un des 22 cancers qui, ensemble, représentent 90 pour cent de tous les cas de cancer diagnostiqués chaque année au Royaume-Uni. Un peu moins de 170 000 personnes ont souffert du cancer pendant la période de suivi, et l’IMC a été associé à 17 des 22 types de cancer.

Un lien particulièrement important a été noté entre l’IMC et les cancers de l’utérus (hausse de 62 pour cent du risque), de la vésicule biliaire (31 pour cent), du rein (25 pour cent), du col (10 pour cent) et de la glande thyroïde (9 pour cent), ainsi qu’avec la leucémie (9 pour cent).

Un lien a aussi été décelé entre l’IMC et les cancers du foie (19 pour cent), du colon (10 pour cent), des ovaires (9 pour cent) et du sein (5 pour cent). Même chez les sujets dont l’IMC était considéré normal, une hausse s’accompagnait d’une augmentation du risque de souffrir de certains cancers.

En revanche, les sujets dont l’IMC était élevé étaient possiblement moins à risque de souffrir du cancer de la prostate ou du cancer du sein avant la ménopause.

Dans un commentaire qui accompagne les conclusions de cette étude, le docteur Peter Campbell de la Société américaine du cancer écrit que nous n’avons pas besoin «de nouvelles recherches (…) pour justifier, ou même demander, des changements de politiques pour lutter contre l’embonpoint et l’obésité».

Les conclusions de cette étude sont publiées dans les pages du prestigieux journal médical britannique The Lancet.

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