Un plan contre le surdiagnostic

L’Association médicale du Québec (AMQ) a présenté lundi un plan d’action pour combattre le surdiagnostic.

Ce plan passe surtout par la sensibilisation des médecins et de la population en général à propos de ce phénomène qui coûterait cher à l’État. «On estime qu’il serait possible de diminuer le nombre d’examens inappropriés effectués sur des patients de sorte à économiser collectivement 5G$», a affirmé le Dr Laurent Marcoux, président de l’AMQ.

Selon l’AMQ, le nombre d’interventions médicales et de prescriptions de médicaments inutiles est élevé au Québec. Plusieurs de ces interventions seraient même dangereuses pour la santé des patients. «Parfois, des gens réclament des antibiotiques pour une sinusite, même si elle a été développée suite à un virus ou une allergie», a donné en exemple M. Marcoux.

L’AMQ souhaite donc, entre autres, faire de la publicité, créer des outils pour aider les patients et les médecins dans la prise de décision clinique, organiser des formations et introduire la notion de surdiagnostic dans le cursus universitaire des médecins. L’organisation sollicite l’aide du ministère de la Santé du Québec pour financer et coordonner les actions à prendre.

Le plan est l’aboutissement d’une démarche de concertation des divers acteurs du réseau de la santé, notamment du Collège des médecins du Québec, d’autres ordres professionnels et de groupes de défense des patients, dans le cadre du 1er Symposium québécois sur le surdiagnostic qui a eu lieu en avril dernier.