Soutenez

L’INSPQ veut un meilleur portrait de l’exposition des Québécois aux contaminants

Photo: Getty Images

Un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec recommande une concertation accrue pour dresser le portrait de l’exposition de la population québécoise aux contaminants environnementaux.

Plusieurs métaux lourds et produits chimiques présents dans l’environnement peuvent avoir des effets nocifs sur la santé. Pour élaborer des interventions ciblées visant à les diminuer, il est utile pour les autorités de santé publique de savoir quels groupes de gens sont affectés par quel contaminant et à quel endroit.

L’objectif du rapport, publié lundi, est donc de guider les décideurs vers l’élaboration d’une stratégie de biosurveillance, une façon de mesurer cette exposition en procédant à des analyses de sang, d’urine ou d’autres éléments biologiques humains. Cette pratique est en essor partout à travers le monde, estime Michelle Gagné, co-auteure de du rapport, notamment en raison de l’amélioration des techniques qui permettent de détecter plus de contaminants, à des doses plus faibles.

«On veut aller chercher toujours plus données, a affirmé Mme Gagné. On découvre régulièrement de nouveaux contaminants et des effets de contaminants sur la santé.»

Le Québec a déjà une très bonne expertise en biosurveillance, juge Mme Gagné, notamment grâce au Centre de toxicologie du Québec. Plus de 150 publications contenant des données de biosurveillance ont vu le jour dans les 30 dernières années.

«Par contre, toutes les études sont séparées et on ne peut pas faire des comparaisons et tirer des conclusions pour la population au complet, a souligné Mme Gagné. En améliorant la concertation entre les chercheurs et différents partenaires de santé publique, on pourrait identifier des problématiques régionales, des tendances temporelles et géographiques et des populations à risques.»

Il serait possible de remarquer, par exemple, que les habitants d’une région du Québec sont plus exposés à un produit chimique en particulier, par la proximité d’une usine quelconque. Ou que les pêcheurs sportifs sont plus exposés à un métal lourd par sa présence dans les poissons ou que les gens du sud du Québec ne sont pas exposés aux mêmes contaminants que ceux du nord.

Pour y arriver, le rapport recommande de créer d’abord un comité scientifique chargé d’établir des priorités de recherche.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.