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Lien entre la migraine et la maladie de Parkinson

MONTRÉAL – Les gens qui souffrent de migraines au milieu de leur vie sont plus susceptibles que les autres de souffrir de la maladie de Parkinson, ou d’autres problèmes similaires, plus tard, affirment des chercheurs américains.

L’auteure principale de l’étude, la docteure Ann Scher de l’Université de Bethesda au Maryland, a rappelé que la migraine est le problème neurologique le plus courant chez les hommes et les femmes, et qu’elle a déjà été liée à des problèmes cérébrovasculaires ou à la maladie cardiaque.

Plus de 5600 personnes âgées de 33 à 65 ans ont été suivies pendant 25 ans aux fins de cette étude, soit 3924 sujets qui ne souffraient pas de maux de tête, 1028 qui souffraient de maux de tête mais non de migraines, 238 qui souffraient de migraines sans aura et 430 de migraines avec aura.

Les scientifiques ont plus tard vérifié si les participants avaient reçu un diagnostic de maladie de Parkinson, s’ils présentaient des symptômes de la maladie de Parkinson, ou s’ils présentaient des symptômes du syndrome des jambes sans repos (la maladie de Willis-Ekborn).

Les sujets qui souffraient de migraines avec aura étaient deux fois plus susceptibles que ceux ne souffrant pas de maux de tête d’avoir reçu un diagnostic de maladie de Parkinson. Ces mêmes sujets étaient 3,6 fois plus susceptibles de présenter au moins quatre des six symtômes parkinsoniens, tandis que ceux qui souffraient de migraines sans aura étaient 2,3 fois plus susceptibles.

Règle générale, 19,7 pour cent des sujets ayant des migraines avec aura présentaient des symptômes parkinsoniens, contre 12,6 pour cent de ceux ayant des migraines sans aura et 7,5 pour cent de ceux sans maux de tête.

La docteure Scher a expliqué qu’un problème de dopamine, un neurotransmetteur important, est commun à la maladie de Parkinson et au syndrome des jambes sans repos, et qu’il est étudié comme cause possible de la migraine depuis des années. Elle a enfin indiqué que le risque de souffrir de la maladie de Parkinson demeure très faible, même avec des antécédents de migraine.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans Neurology, le journal médical de l’Académie américaine de neurologie.

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