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Infection urinaire: pas juste une question d'odeur

TORONTO – Est-ce que des urines à l’odeur plus forte que d’habitude sont un signe d’infection du canal urinaire chez un jeune enfant? Une nouvelle étude laisse croire que cela pourrait être parfois le cas.

Les résultats ne sont toutefois pas catégoriques. En fait, en se basant sur les données obtenues, les pédiatres ne recommanderaient pas aux parents d’emmener leurs enfants se faire soigner si les urines de ceux-ci — particulièrement les jeunes filles — sont particulièrement nauséabondes. Les filles sont en effet plus sujettes à des infections urinaires que les garçons.

Les auteurs de l’étude estiment toutefois que les résultats devraient pousser les médecins examinant des enfants inexplicablement fiévreux à examiner la possibilité d’une infection urinaire, si les parents font état d’urines à l’odeur prononcée.

Les chercheurs du Centre hospitalier universitaire de Sainte-Justine suggèrent également que leurs résultats pourraient être utiles pour un pédiatre suspectant une infection urinaire chez un jeune enfant de s’interroger sur d’éventuelles urines malodorantes.

Un pédiatre urologue de l’Hospital for Sick Children de Toronto a toutefois mis en garde contre la tentation d’accorder trop d’importance aux résultats, affirmant que le lien entre l’urine nauséabonde et les infections urinaires n’était pas très solide dans l’étude.

Pour l’étude, les chercheurs ont interrogé des enfants amenés à l’urgence de Sainte-Justine et qui ont été testés pour une infection urinaire. Un total de 331 enfants âgés d’un mois à trois ans ont participé à l’étude.

Les parents ont dû répondre à une série de questions, y compris concernant l’odeur des urines. Seules 51 infections urinaires ont été diagnostiquées chez les 331 enfants. De ces enfants infectés, 57 pour cent d’entre eux ont été signalés par leurs parents en raison, entre autres, de la forte odeur de leurs urines. Les parents de 40 pour cent des enfants infectés n’ont toutefois pas fait état d’urine à l’odeur plus forte que d’habitude.

L’étude rapporte également que les parents de 32 pour cent des enfants non infectés avaient fait état d’urines à l’odeur plus forte que d’habitude.

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