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Les ostéopathes sont confiants d’avoir leur ordre professionnel

Photo: Getty Images/iStockphoto

Une coalition réunissant une grande partie des ostéopathes du Québec est confiant d’assister d’ici deux ans à la création d’un ordre professionnel, pour lequel des travaux à l’Office des professions du Québec (OPQ) s’apprêtent à débuter.

«À la vitesse que ça va, on a espoir que d’ici 18 mois, maximum 24, on puisse avoir un ordre», a affirmé en entrevue avec Métro Marc Gauthier, le président d’Ostéopathie Québec (OQ), l’une des plus grandes associations d’ostéopathes de la province.

Les ostéopathes militent de plus en plus activement pour la création de ce futur ordre professionnel. OQ et six autres associations professionnelles se sont regroupées l’été dernier pour faire avancer le dossier à l’OPQ. La coalition a récemment mandaté une lobbyiste pour agir du côté de l’Assemblée nationale du Québec.

De son côté, l’Office ne veut pas se prononcer sur la durée que pourrait prendre le processus. «Il faut s’assurer que les ostéopathes seront en mesure d’assurer la viabilité d’un ordre, ce qui inclut le respect d’un code de déontologie et de la formation continue. Quand nous aurons cette assurance, nous recommanderons sa création auprès du gouvernement», a situé Lucie Boissonneault, responsable des communications à l’OPQ.

L’OPQ doit débuter cet hiver les consultations auprès d’un groupe de travail constitué d’ostéopathes pour déterminer la meilleure façon d’encadrer la pratique de l’ostéopathie. La première rencontre aura lieu au début de février, affirme M. Gauthier.

L’objectif mis de l’avant autant par les ostéopathes que par l’OPQ pour justifier la création d’un tel ordre est la protection du public.

«On veut s’assurer que tous nos pairs sont compétents et bien formés de façon uniforme, fait valoir M. Gauthier. Aussi, le public va se sentir davantage protégé et cela va donner une visibilité à notre profession.»

«Les ostéopathes sont amenés à toucher les individus, et certains gestes peuvent être interprétés comme des gestes d’intimité», a souligné Louise Cantin, directrice générale d’OQ. Il y aurait aussi des risques de blessures si les pressions sont mal effectuées.

Actuellement, plusieurs des organisations d’ostéopathes possèdent des mécanismes de plaintes. La syndique d’OQ, par exemple, a ouvert cinq dossiers suite à des signalements pour l’année 2013-2014. «Elle n’a toutefois pas les leviers nécessaires pour faire respecter les règles. Un ordre, ça nous donnerait le pouvoir de sanctionner réellement les fautifs», a plaidé Mme Cantin.

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