Le Collège des médecins veut mieux encadrer la médecine esthétique

Le Collège des médecins (CMQ) met en place cette semaine un groupe de travail visant à mieux encadrer diverses pratiques de la médecine esthétique.

«Il y a des zones grises relativement à l’utilisation de plusieurs produits et appareils esthétiques qui peuvent porter préjudice aux citoyens. Ça nous préoccupe», a expliqué hier à Métro Charles Bernard, président-directeur général du CMQ.

Botox, détatouage, laser, traitements à la lumière pulsée, cryothérapie (traitement par le froid) et ultrasons ne sont que quelques exemples d’interventions esthétiques non chirurgicales dont la fréquence augmente et qui peuvent avoir un effet négatif sur la santé.

«Il faut faire le point sur ce qui est sorti dans les dernières années, regarder s’il y a lieu d’établir des restrictions. Si une technologie est mal utilisée, elle peut causer des complications», a souligné le Dr Éric Bensimon, président de l’Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique du Québec.

Il s’agit notamment de tracer la ligne entre ce qui est une intervention médicale et ce qui ne l’est pas, dans un contexte ou les fournisseurs de produits cherchent à pénétrer le marché sans passer par le cadre médical. Lorsque certains soins doivent être réservés aux médecins, le Collège doit s’assurer qu’ils ont reçu les formations appropriées.

D’autres gestes peuvent être prodigués par divers professionnels, comme des infirmières ou des esthéticiennes. «Si on se rend compte qu’il y a des situations à dénoncer au sujet d’autres professions ou de pratique illégale de la médecine, on a le devoir d’en aviser les autorités gouvernementales afin qu’il y ait plus de contrôle», a dit M. Bernard.

Le groupe sera composé d’une dizaine de professionnels de la santé, dont des chirurgiens esthétiques et des dermatologues. Les travaux doivent commencer le 9 février et culminer cet automne avec l’émission de recommandations.