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Santé mentale: il faut d’abord contrer les préjugés

OTTAWA – Le Canada doit s’attaquer aux tabous entourant la maladie mentale avant de se pencher sur les questions de financement, a plaidé mardi la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq.

La nouvelle stratégie pancanadienne en matière de santé mentale étant désormais dévoilée, la priorité est de s’assurer que les paliers de gouvernement, de même que les professionnels du milieu des affaires et des soins de santé, soient confrontés aux préjugés empêchant plusieurs malades d’obtenir l’aide dont ils ont besoin, a soutenu la ministre Aglukkaq.

Les autorités pourront ensuite s’attaquer à la restructuration des services, pour s’assurer que les personnes souffrant de troubles mentaux se sentent suffisamment à leur aise pour demander de l’aide et recevoir l’attention nécessaire, a-t-elle poursuivi.

La première chose à faire sera d’outrepasser les tabous pour que les gens puissent discuter de santé mentale et déterminer le type de services que nous pouvons offrir, a insisté la ministre de la Santé depuis Genève, en Suisse, où elle participe à une conférence internationale sur l’amélioration des soins de santé.

La Commission de la santé mentale du Canada avait dévoilé le mois dernier une stratégie fort attendue en la matière, recommandant notamment d’injecter des milliards de dollars, en plus de transformer radicalement les interactions entre citoyens et professionnels de la santé mentale.

Si les appels au changement lancés par la Commission ont été bien reçus, il en était autrement de ses demandes de fonds supplémentaires.

Les gouvernements provinciaux sont déjà aux prises avec des coûts croissants dans le secteur de la santé, tandis qu’à Ottawa, le gouvernement fédéral a annoncé ses intentions de réduire considérablement ses hausses annuelles dans les transferts de la santé au cours de la prochaine décennie.

Mais fournir de meilleurs soins en santé mentale ne se traduit pas forcément par plus d’argent, a soutenu Mme Aglukkaq. Cela peut aussi signifier que les provinces se servent des fonds déjà existant pour prioriser les soins en santé mentale, a-t-elle ajouté.

La Société canadienne de psychologie (SCP) a abondé dans le même sens, affirmant qu’il ne faisait aucun doute qu’il fallait contrer les tabous entourant la santé mentale pour quiconque oeuvrant dans les services en lien avec ce secteur. Il ne faut pas pour autant exclure de l’équation le financement et l’accessibilité à des soins adéquats, ajoute-t-on du côté du SCP.

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