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Le vaccin contre la H1N1 aiderait à la grossesse

TORONTO – Les Ontariennes enceintes vaccinées contre le virus du H1N1 en 2009 étaient moins susceptibles d’accoucher d’un bébé né bien avant terme ou de perdre leur enfant peu après sa naissance, conclut une nouvelle étude.

Elles étaient aussi moins susceptibles d’accoucher d’un enfant de petite taille pour son âge foetal, indique-t-on dans l’étude, publiée dans l’American Journal of Public Health.

Ainsi, l’étude laisse croire, sans toutefois le prouver hors de tout doute, que les vaccins contre la grippe H1N1 ont eu un effet positif sur les foetus et sur leur mère lors de l’épidémie.

Les chercheurs ont recueilli leurs données auprès de 55 570 Ontariennes ayant donné vie à un seul enfant, entre le 2 novembre 2009 et le 30 avril 2010.

Le milieu scientifique savait depuis un certain temps que les femmes enceintes sont susceptibles de développer des maladies graves si elles contractent une grippe saisonnière pendant leur grossesse. Des données prélevées lors d’épidémies précédentes laissaient par ailleurs croire que les femmes enceintes sont parmi les plus à risque durant ces rares épisodes de propagation – provoqués par de nouveaux virus. Mais ce groupe de la population demeure, malgré tout, plutôt difficile à convaincre lorsque vient le temps de recevoir le vaccin contre la grippe.

En 2009, on rapportait toutefois des cas de maladies graves, voire mortelles, chez les femmes enceintes. Conjugué à une vaste campagne de promotion par les autorités sanitaires, le taux de vaccination chez les femmes enceintes de l’Ontario a rapidement grimpé. Pas moins de 23 340 femmes, ou 42 pour cent, des femmes ayant enfanté d’un seul bébé pendant la période de l’étude avaient reçu, pendant leur grossesse, le vaccin de la grippe H1N1.

Les chercheurs des hôpitaux d’Ottawa, de Kingston et de Toronto ont aussi examiné les différences entre les bébés nés de femmes ayant été vaccinées et celles qui ne l’avaient pas reçu. Ainsi, on répertoriait 139 morts de foetus — soit un taux de 4,31 pour 1000 naissances —, chez les femmes n’ayant pas été vaccinées. Ce taux chutait à 60 enfants – 2,57 pour 1000 naissances -, du côté des femmes ayant reçu le vaccin.

Les femmes vaccinées étaient 27 pour cent moins susceptibles de donner naissance à un bébé né bien avant terme, ce qui désigne les poupons nés à moins de 32 semaines de grossesse.

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